La crise des réfugiés syriens : les municipalités en première ligne

Une délégation internationale d’élus et de personnel des gouvernements locaux, regroupés sous les auspices de CGLU, s’est rendue du 18 au 26 mars, dans les municipalités frontalières à la Syrie en Turquie, en Jordanie et au Liban.

A l’initiative du Président de CGLU, M. Topbaş, des représentants des collectivités territoriales françaises, turques et néerlandaises participeront accompagnés d’experts des associations de pouvoirs locaux canadienne (FCM) et néerlandaise (VNG), ainsi que de Cités Unies France (CUF) et La section de CGLU Moyen-Orient- Asie de l'Ouest (UCLG-MEWA) ont pris part à la mission et se sont rendus dans les municipalités ayant à composer avec le grand flux de déplacés syriens. Près de 11,000 citoyens ont quitté la Syrie dans les dernières 24 heures, selon le HCR.

Les membres de cette mission ont fait le bilan des pressions auxquelles sont soumis les gouvernements locaux de la région touchés par l’afflux de réfugiés syriens,  afin de pouvoir en tirer des recommandations sur les possibles moyens d’assistance et les présenter à l’ensemble des membres de CGLU.

En Turquie, en Jordanie et au Liban, l’équipe s’est entretenue avec des représentants des gouvernements locaux, régionaux et centraux, avec les représentants des Ambassades française et néerlandaise, ainsi qu’avec des représentants de la communauté syrienne.

En Turquie, la moitié des 400 000 réfugiés syriens vivent dans des camps (gérés par le gouvernement), tandis que l’autre moitié vit dans les villes. En Jordanie, plus de 100 000 Syriens sont concentrés dans le camp Al Zaatari, qui reçoit le soutien du HCR des Nations Unies. Au Liban, il n’y a pas de camps et les réfugiés syriens sont répartis dans les plus de 900 municipalités du pays.   

Cette situation met à rude épreuve les municipalités hôtes dans les différents pays de la région. La population déplacée, dans certains cas, double la taille de la collectivité autochtone.  Les effets de de flux de population sur les systèmes de santé, l’eau, l’assainissement, la gestion des déchets et l’éducation à l’échelon local sont incommensurables. Les autorités locales en appellent à une aide d'urgence pour être en mesure de faire face  à leurs responsabilités.  Les importants travaux déployés par les ONG dans la région ne peuvent et ne doivent pas se substituer aux responsabilités et actions des autorités locales, un soutien spécifique devient critique si la stabilité sociale doit être garantie. 

Les recommandations de la mission seront présentées aux instances dirigeantes de CGLU et seront accompagnées d’un appel mondial à l’action.   

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