
CGLU participera à la Plateforme Mondiale 2017 pour la Réduction des Risques de Catastrophe qui aura lieu du 22 au 26 mai à Cancun au Mexique. Ce sera l’occasion de procéder à une première évaluation mondiale de la mise en œuvre au niveau local du cadre de Sendai adopté en 2015.
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Ces dernières années plusieurs experts et spécialistes, études et rapports attirent notre attention sur les grands bouleversements de notre planète et les conséquences parfois dramatiques pour l’homme et la nature. Ce n’est pas tant les catastrophes qui inquiètent que leur fréquence, leur intensité et les énormes dégâts en vies humaines et en infrastructures qu’elles génèrent et la crise humanitaire potentielle elles causent.
A l’instar de la communauté internationale, les gouvernements locaux ont toujours exprimés concrètement leur solidarité avec ceux qui sont touchés par les catastrophes. Partout dans le monde les gouvernements locaux se sont formidablement mobilisés en faveur des victimes Tsunami en Asie, Tremblement de terre en Haiti, etc. Cette solidarité répondait d’abord à des besoins urgents et immédiats (collecte de fonds, acheminement de matériel par exemple des pompes à eau, collecte de médicaments, etc). Elle s’inscrit également sur le long terme car les gouvernements locaux participent à l’effort de reconstruction des infrastructures municipales et locales telles que les routes, les écoles, les dispensaires, les marchés, les transports et surtout restaurer l’état civil qui permet à toutes les activités de fonctionner normalement.
Comme les autres institutions les gouvernements locaux, de part leur proximité avec les citoyens, ont un rôle à jouer dans la sensibilisation et la conscientisation de leurs administrés pour réduire les risques de catastrophes. A côté de cette fonction, ils peuvent également être au centre d’un dispositif de collecte et de diffusion de l’information avec d’autres partenaires. L’état central doit prendre en considération le rôle des gouvernements dans les plates-formes nationales et les associer ainsi en amont dans la formulation de politique en matière de réduction de risques.
Dans le développement de sa stratégie chaque gouvernement local participe à la réduction des risques de catastrophes en mettant en place des politiques respectueuses de l’environnement, des plans d’urbanisme adéquats, des schémas de transports et d’économie d’énergie et des stratégies de lutte contre le changement climatique, la désertification et l’effet de serre. Une action de logement social et d’augmentation des réserves foncières pour les plus pauvres en dehors des zones illégales (zones inondables, zones inconstructibles) et à risques réduisent l’impact des catastrophes pour les populations vulnérables.
En 2005, 168 pays présents à Kobe (Japon) ont ratifié en janvier 2005 le cadre d’Action de Hyōgo 2005-2015 qui vise à atteindre "une baisse substantielle des pertes en vies humaines et des dommages en biens sociaux, économiques et environnementaux dus aux catastrophes" à travers cinq actions prioritaires :
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Assurer que la réduction des risques de catastrophe soit une priorité nationale et locale avec une base institutionnelle solide pour la mise en œuvre ;
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Identifier, évaluer et contrôler les risques de catastrophe et promouvoir les systèmes d’alerte précoce ;
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Utiliser les connaissances, les innovations et l’éducation afin de consolider une culture de sûreté et de résilience à tous les niveaux ;
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Réduire les facteurs de risques sous-jacents ;
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Renforcer la préparation aux risques pour une réponse efficace à tous les niveaux.
Dans un monde de plus en plus urbanisé, les concentrations des populations dans les villes augmentent considérablement l’impact des catastrophes sur les personnes, ainsi que sur les biens matériels et l’économie en général, comme le montrent les exemples de Bam, Istanbul, Kobe, Manille, Mexico, New Orléans
Les gouvernements locaux doivent se doter de stratégie locale de réduction des risques. Cela en partenariat avec le pouvoir central afin de mieux définir le rôle et les responsabilités dans cette stratégie de réduction des risques. Dans plusieurs pays les gouvernements locaux disposent d’un arsenal légal qui leur permet de réduire les risques de catastrophes comme par exemple les plans d’urbanisme ou d’occupation des sols. Ils ont la possibilité de déclencher le principe de précaution ou de vigilance pour anticiper et réduire les risques de catastrophes.
En 2008 lors du Conseil Mondial à Istanbul notre organisation a pris acte et adopté une position par rapport au thème des risques et de la réduction des catastrophes. Ce document réaffirme l’engagement des autorités locales du monde entier à prévenir et réduire les catastrophes et à se mobiliser si nécessaire face aux urgences humanitaires. Depuis cette date CGLU a mené avec ses partenaires des actions concrètes comme des sessions de formation et de sensibilisation des élus et techniciens en Afrique ou encore l’appui apporté à la Campagne de UNISDR « Resilient Cities » où plus de 1000 villes ont rejoint cette grande initiative de sensibilisation sur la réduction des risques.
Les autorités locales et régionales partenaires indispensables dans la réduction des risques de catastrophe
La Conférence Mondiale des Nations Unies sur la Réduction des Risques, qui s’est tenue à Sendai, Japon, du 14 au 18 mars 2015, a abouti à un accord historique de la communauté internationale pour la réduction des risques de catastrophe, et a reconnu les autorités locales et l’échelon local comme essentiels. Fortement représentés à la Conférence, les autorités locales et régionales démontrent au monde qu’ils sont pleinement engagés dans le processus de réduction des risques à tous les niveaux.
Le Cadre de Sendai pour la Réduction des Risques de Catastrophe 2015-2030 reconnaît pour la première fois que les autorités locales ont un rôle crucial à jouer dans la réduction des risques de catastrophe. L’échelon local et les autorités locales sont mentionnés à de nombreuses reprises dans le texte final.
Enfin, la Déclaration de Sendai des Autorités Locales met l’accent sur les besoins de connecter le cadre d’action de Sendai avec la lutte contre la pauvreté, l’agenda urbain, la lutte contre le changement climatique et l’agenda post 2015.
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