Les villes intermédiaires au programme des réseaux internationaux

Dans le cadre du Congrès mondial de CGLU qui s'est tenu à Rabat, La Commission de Planification Urbaine Stratégique de CGLU a organisé une table ronde sur "la planification et le financement des villes intermédiaires : défis et opportunités" pour discuter les besoins, les possibilités et les exigences des gouvernements locaux et définir en commun un programme pour les années à venir.

Cette session, organisée en partenariat avec le FMDV,  a réuni des élus de villes intermédiaires de différents pays, de plusieurs tailles et à enjeux divers : le maire de Chefchaouen (Maroc, 35 000 habitants) ; le maire de Valladolid (Espagne, 310 000 habitants), le maire de Inhambane (Mozambique, 77 000 habitants), le maire de Nilufer (Turquie, 325 000 habitants), le maire de Vitória (Brésil, 350 000 habitants) et un représentant de Ciudad Bolivar (Venezuela, 370 000 habitants). Le réseau CIMES, représenté par Firdaous Oussidhom a introduit la session en insistant sur la nécessité d'émanciper les villes intermédiaires dans leurs processus de planification. Il a par ailleurs donné un aperçu du document-cadre préparé au cours de l’année 2013 en collaboration avec de nombreux experts et la contribution des villes.

Les villes participantes ont partagé les expériences en matière d’instruments de planification utilisés par les gouvernements locaux pour affronter la croissance urbaine ; d’outils financiers qui permettent aux villes d’offrir des services de base à leurs habitants  et selon la perspective spécifique des villes intermédiaires.

La table ronde a mis en relief les expériences du Plan de Développement Communal de Chefchaouen ; le système fiscal de Valladolid ; le partenariat public privé de Ciudad Bolivar pour renforcer le recouvrement fiscal et la capacité de gestion de la municipalité ; l’expérience de coopération décentralisée entre Vitoria et plusieurs villes du Mozambique ; les défis rencontrés par Inhambane ; et les politiques de Nilufer pour faire face à la croissance de la population. D'un point de vue financier, il était intéressant de voir les différents points de vue des villes en ce qui concerne les taxes: Inhambane ne fait que commencer à introduire le régime fiscal et de surveillance des performances nationales et soulignant à ce sujet, le maire de Valladolid ont signalé que n'on aucune augmentation des impôts depuis une décennie puisque la ville veut maintenir un climat d'investissement et la concurrence avec d'autres villes.

La session a formulé les recommandations suivantes sur la planification stratégique :

  • Information détaillée sur la population et d’autres thèmes essentiels pour garantir la meilleure prise de décision et améliorer la capacité d’augmenter les revenus.
  • L’innovation est importante car les villes intermédiaires n’ont pas accès à des fonds importants comme les aires métropolitaines.
  • L’implication de la communauté dans la planification est importante, surtout sur des questions économiques et de création d’emploi.
  • L’accent doit être mis sur un numéro limité de questions par exemple sur le tourisme ou l’agrobusiness.

Recommandations sur le financement :

  • Etre créatif et novateur afin de savoir diversifier ses sources de financement pour éviter de dépendre fortement du gouvernement national pour le financement.
  • Etablir des alliances stratégiques pour augmenter la création et collection de revenus est important pour les villes intermédiaires puisque les municipalités n’ont souvent pas les niveaux ou les capacités ou l’habilité pour augmenter leurs revenus.

Pour plus d’informations, consultez le document préparé par le Comité, "The Power of I-Cities" et rejoignez la plateforme online Yammer pour recevoir les actualisations en direct sur le thème.

La session a aussi fait partie du programme Resolutions to Fund Cities, mené conjointement par FMDV, CGLU et Metropolis