Réunion de haut niveau de la Taskforce internationale des gouvernements locaux et régionaux pour l’agenda de développement post-2015 et Habitat III

Le Secrétaire Général de l’ONU a adressé le message suivant : « Je célèbre la création de la Taskforce internationale des gouvernements locaux et régionaux pour l’après 2015 et Habitat III. » Le Secrétaire Général appelle également à une plus grande représentation politique des autorités locales et régionales afin de leur permettre de participer pleinement aux politiques mondiales.

Muchadeyi Masunda, Maire d’Harare et Co-président de CGLU, a ouvert la réunion au nom des autorités locales, proposant la collaboration des autorités locales et régionales pour définir le nouvel agenda du développement.

La Directrice adjointe d’ONU-Habitat, Mme Kirabo, a souligné que la lutte pour la durabilité nécessitera une gestion adéquate de l’urbanisation.

Plus de 150 représentants des agences des Nations Unies, des missions des Etats membres et des partenaires du développement ont assisté à la session, au cours de laquelle les membres de la Taskforce ont présenté leurs visions pour la structure de l’agenda post-2015 et le futur agenda d’Habitat III.

Les membres de la Taskforce internationale ont ainsi souligné que c’est uniquement par le biais d’institutions démocratiques, inclusives, responsables, disposant des ressources adéquates et qui développent leurs politiques avec les citoyens et dans l’intérêt des communautés, que nous pourrons atteindre les objectifs pour 2015 et au-delà. Les gouvernements locaux et régionaux doivent être reconnus comme acteurs politiques à part entière.

Combler la distance entre les citoyens et leurs gouvernements, mettre en place un dialogue qui prône la tolérance, la compréhension et la paix durable, construire des sociétés fondées sur l’égalité et la responsabilité de bas en haut sont autant d’étapes cruciales à prendre en compte dans tout agenda du développement, a déclaré Augusto Barrera, Maire de Quito. Il a ajouté qu’il était nécessaire de repenser l’utilisation du territoire et du commerce et de renforcer l’appropriation publique et les régulations.

Le futur que nous voulons doit permettre aux individus de « vivre et d’être ce qu’ils souhaitent » et il doit être respectueux des biens communs de notre planète, y compris la diversité culturelle et l’environnement, a affirmé M. Lombardi, Ministre de la Culture de la ville de Buenos Aires et Co-président de la Commission Culture de CGLU.

Selon le Président d’ORU-FOGAR, Paul Carrasco, la division entre rural et urbain doit être colmatée grâce à la cohésion territoriale et la gouvernance infranationale. Il a également appelé les Nations Unies à prendre position et la communauté internationale à reconnaître un nouveau rôle spécifique aux gouvernements infranationaux.

Amina Mohamed, Conseillère spéciale du Secrétaire Général de l’ONU pour la planification du développement après 2015, s’est exprimée lors de la réunion et a fait part de sa satisfaction à pouvoir compter sur les gouvernements locaux pour l’agenda du développement. « La durabilité prend sa racine à l’échelon local et votre partenariat est d’une grande valeur », a-t-elle déclaré.

L’adjoint au Maire de Lisbonne, M. Salgado, a souligné le rôle des gouvernements locaux dans les partenariats avec tous types d’acteurs afin de promouvoir l’emploi, en particulier pour la jeunesse urbaine. Il a également affirmé que nous devons garantir un soutien adéquat aux personnes âgées.

Marc Bichler, Directeur exécutif de l’UNCDF, a exprimé l’intérêt de son agence à participer au travail de la Taskforce internationale et a rappelé le besoin de lutter contre les inégalités au travers des autorités locales. Ce thème sera crucial dans l’agenda post-2015 dans la mesure où les autorités locales sont des prestataires de services clés et des acteurs démocratiques à part entière.

Berry Vrbanovic, ancien Président de la Fédération Canadienne des Municipalités et représentant de la Commission Coopération au Développement, a rappelé aux participants le rôle important que l’apprentissage entre villes et entre associations peut jouer dans l’agenda du développement.

Nikhil Seth, Directeur de l’urbanisation durable à UN DESA, a affirmé que nous devions nous assurer que les institutions pouvant changer la vie des citoyens soient davantage impliquées dans la définition de l’agenda mondial du développement. Les réunions de la Taskforce internationale représentent un outil très important pour développer les contributions et l’apprentissage mutuel.

Marta Subirà Roca, Directrice des politiques environnementales au département du territoire et de la durabilité, a appelé à des mécanismes financiers renforcés pour soutenir les gouvernements infranationaux et pour mettre en place un partenariat incluant tous les acteurs du développement au sein d’un système de gouvernance multi-acteurs.

Olav Kjørven, Secrétaire Général adjoint et Directeur du Bureau des politiques de développement du PNUD, a informé les participants qu’il était important d’établir des objectifs et cibles locaux qui suscitent l’inspiration. Le PNUD jouera son rôle et garantira qu’un partenariat renouvelé soit établi avec les gouvernements locaux et régionaux. Le nouveau plan stratégique du PNUD reflétera probablement l’engagement de l’agenda en faveur du développement local. Nous devons nous assurer que les gouvernements locaux ont un accès plus direct aux ressources du développement.

Betty Maina, membre du Panel de Haut Niveau et Directrice exécutive de la Kenya’s Association of Manufacturers a déclaré que « les villes et les gouvernements locaux seront en première ligne du développement durable et des partenariats seront nécessaires avec le secteur privé et la société civile. La création d’emplois décents est cruciale pour l’agenda d’éradication de la pauvreté et les autorités locales devront créer un environnement favorable pour que les entreprises puissent se développer. »

Frédéric Vallier, Secrétaire Général du Conseil des Communes et Régions d’Europe, a soulevé quatre aspects essentiels du développement et qui relèvent de la responsabilité des autorités locales : la gouvernance, la santé, la cohésion et l’éducation.

Carles Llorens, représentant du gouvernement de Catalogne, a appelé à des politiques inclusives dans l’architecture internationale de la coopération au développement et a présenté le rôle que les gouvernements infranationaux jouent déjà.

Josep Roig, Secrétaire Général de CGLU, a clos la réunion en rappelant aux participants que les organisations de gouvernements locaux et régionaux ont créé cette Taskforce internationale afin d’établir une stratégie conjointe et contribuer aux débats politiques internationaux dans le cadre des agendas post-2015, Rio+20 et Habitat III.

La Taskforce vise à représenter le mouvement municipal et régional (infranational) international, qui célèbre son centenaire en 2013 et qui compte des représentants dans tous les pays du monde.

Il a proposé de faire de la plateforme un nouveau partenariat politique international et le mécanisme permettant de réaliser le futur que nous voulons.

Lisez le communiqué ici.

Lisez ici la publication "Local and Regional Governments: Partners for the Global Agenda".

Lisez ici la déclaration (en anglais) du Sécrétaire Général de l'ONU Ban Ki-Moon.

Photos de la réunion ici.