Conférence de New York: CGLU annonce la mise en place d’une plate-forme de la coopération décentralisée pour Haïti

et recommande instamment des financements spécifiques en direction des collectivités locales.

Communiqué de presse

New York, le 31 mars 2010. Par la voix de son Vice Président mondial, Gérald Tremblay, Maire de Montréal, CGLU a fait entendre les demandes des collectivités locales haïtiennes et du reste du monde à l’occasion de la Conférence des Donateurs pour Haïti des Nations Unies.

Dès l’annonce de la catastrophe, les autorités locales et régionales du monde se sont mobilisées pour venir en aide à leurs collègues haïtiens, avec la volonté de contribuer au processus de reconstruction.

Les autorités locales du monde, à travers Cités et Gouvernements Locaux Unis, avaient déjà exprimé auprès de l’ONU et de la Banque Mondiale l’importance d’un volet gouvernance locale dans le plan de reconstruction de Haïti. Le tsunami ou la guerre au Kosovo ont montré que le rétablissement et le renforcement de la gouvernance locale sont à chaque fois décisifs pour la réussite du processus.

La renaissance d’Haïti passera d’abord par la reconstruction des villes haïtiennes. Le rôle incontournable des autorités locales doit donc être reconnu et au centre des décisions prises concernant le pays. Toute action pour aider Haïti doit être fondée sur les besoins exprimés par les Haïtiens et leurs représentants à tous les niveaux de gouvernance.

Lors de cette conférence de New York, Charles Pierre, Maire de Fort-Liberté et Président de la Fédération Nationale des Maires Haïtiens, a ainsi plaidé pour que les autorités locales haïtiennes reçoivent les moyens d’agir et qui leur sont impérativement nécessaires. Il a également mis en avant l’urgence de la  re-scolarisation des enfants.

Gérald Tremblay a quant à lui présenté les demandes très concrètes des gouvernements locaux qui avaient été dégagées lors de la Conférence internationale des villes et des régions pour Haïti, convoquée le 23 mars à Fort-de-France par le gouvernement français, et qui  portent notamment sur :

- la déconcentration des services de l’Etat pour faciliter le rétablissement des services essentiels

- la création sur place d’une "taskforce" et, à l’initiative de CGLU, d’une plate-forme pour la coopération décentralisée

- le développement des capacités des autorités locales à créer des emplois, à investir dans les ressources humaines et à planifier leur développement

- l’ouverture de co financements en faveur de la coopération décentralisée des collectivités territoriales pour leur permettre d’intervenir à Haïti.

Les différentes autres interventions, et notamment celle de Bill Clinton, Envoyé Spécial des Nations Unies pour Haïti, et Catherine Ashton, Haut Représentant de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Sécurité, ont démontré un très fort consensus pour que la décentralisation soit au cœur du plan de développement mis en œuvre par le gouvernement haïtien.