Doha : peu d’avancée pour les autorités locales

La COP 18, Sommet des Nations Unies sur le Changement climatique, a pris fin le 8 décembre 2012 à Doha après deux semaines de discussions essentiellement tournées vers la seconde phase du Protocole de Kyoto à partir de janvier 2013 et la poursuite des négociations pour l’adoption d’un accord universel d’ici 2015.

Les conclusions des discussions de Doha ont principalement assuré la continuité du processus et des engagements existants à travers la «  passerelle de Doha pour le climat » :

·         Le protocole de Kyoto est prolongé de 8 ans pour combler la période qui sépare la fin de la première phase des accords de Kyoto (2012) et l’année de mise en œuvre prévue (2020) des futurs accords de 2015.

·         Un programme de compensation des pertes et des dommages est mis en place pour définir des arrangements institutionnels, comme un mécanisme international, à la COP 19

·         Les gouvernements ont convenu de travailler rapidement sur un accord universel sur le changement climatique couvrant tous les pays à partir de 2020, qui sera adopté en 2015.

Les autorités locales et régionales saluent ces accords qui garantissent la continuité des actions de lutte contre le changement climatique et pour l’obtention d’un accord international et universel d’ici 2015. Il est toutefois regrettable que le document final ne fasse pas mention des actions des autorités locales malgré la reconnaissance formelle obtenue dans le cadre de la convention sur la biodiversité et dans le document final de Rio+20 et les interventions fortes de pays tels que les Etats-Unis, l’Union Européenne, le Brésil, le Mexique, et l’Indonésie au cours de nombreuses sessions avant et durant la conférence. 

Les autorités infra-nationales ont également présenté les activités concrètes qu’elles mettent en œuvre dans le cadre de la sortie du nouveau rapport du répertoire climatique des villes, Carbonn – la base de données la plus vaste du monde concernant les actions locales pour le climat qui rassemble 2092 actions locales contre le changement climatique dans 232 villes de 25 pays dans le monde.

Le groupe des gouvernements locaux et des autorités municipales, représentées par les réseaux thématiques ICLEI et nrg4SD et notre organisation généraliste CGLU, s’est activement impliqué dans les négociations en rencontrant les négociateurs, organisant des évènements parallèles avec la participation des Etats Membres et des partenaires des Nations Unies et des interventions faites devant l’assemblée des Etats Membres. Cliquez ici pour lire l’intervention de M. Dantec, Sénateur français et conseiller municipal de Nantes, Porte-parole climat de CGLU dans le Segment de haut niveau des négociations. 

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