Les représentants de villes, régions et gouvernements locaux du monde entier se sont réunis le 4 décembre à l’occasion du Sommet des élus locaux pour le Climat à la Mairie de Paris, à l'invitation d’Anne Hidalgo, Maire de Paris et Co-présidente de CGLU. Il était organisé à l’invitation de Michael R. Bloomberg, l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les villes et les changements climatiques, en partenariat avec les réseaux mondiaux de villes et de gouvernements locaux : C40, ICLEI et CGLU. Cette rencontre a abouti à la Déclaration de l’Hôtel de Ville de Paris, dans laquelle les dirigeants municipaux et régionaux conviennent que « les mesures de lutte contre le changement climatique sont la seule voie à suivre. »
Le maire d'Istanbul et le président de CGLU, Kadir Topbas, a fait valoir lors de son intervention au Sommet que les dirigeants locaux devaient utiliser des mécanismes participatifs afin de prendre leurs décisions en fonction des besoins de leurs citoyens : « il faut impliquer nos citoyens et les informer des changements que nous devons effectuer pour atténuer le changement climatique et nous y adapter ». Il a ajouté que : « la lutte contre le changement climatique ne consiste pas seulement en des solutions techniques, il nécessite également un changement social et un engagement politique ».
La Déclaration de l’Hôtel de Ville de Paris reconnaît que «les dirigeants locaux et régionaux ont un rôle de plus en plus important à jouer, consistant à tracer la voie vers un avenir à faible émission de carbone ». Elle réaffirme également la volonté des dirigeants municipaux et régionaux d’agir pour lutter contre le dérèglement climatique.
Les maires, gouverneurs, présidents de régions et autres dirigeants de gouvernements locaux signataires de la Déclaration se sont engagés à atteindre des objectifs ambitieux, afin de protéger la planète et d’assurer un avenir durable. Ils ont notamment comme objectif de «mettre en œuvre d’ici 2020 des stratégies de résilience et des plans d’action participatifs permettant de s’adapter à l'incidence croissante des risques liés au climat».
La Déclaration rappelle également les initiatives importantes déjà mises en place par les gouvernements locaux : le Pacte des maires, la Convention des maires, le Pacte des états et des régions, la Feuille de route des gouvernements locaux et la plate-forme NAZCA.
Le texte stipule qu’afin de libérer le potentiel des gouvernements locaux, l'accord sur le climat pris par les États membres de l'ONU devra donner à tous les niveaux de gouvernement les capacités nécessaires pour agir. Il souligne qu’il faut octroyer aux gouvernements locaux et régionaux « un meilleur accès au financement de la lutte contre le changement climatique, une autorité budgétaire accrue et des capacités législatives plus importantes afin d’optimiser les actions relatives au changement climatique ».
La Déclaration conclut en enjoignant les villes à coordonner leurs actions contre le changement climatique avec leur travail portant sur les objectifs du développement durable et la Conférence Habitat III. Elle les invite enfin à « se joindre aux organisations mondiales, aux gouvernements nationaux, au secteur privé et à la société civile pour apporter une réponse commune au changement climatique qui permettra de protéger notre planète ».
Lire la Déclaration