Le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans le document final de Rio+20

Malgré les résultats peu encourageants du Sommet Rio+20 au regard de l’absence d’accord multilatéral et d’engagements contraignants, le document final est encourageant pour ce qui est de la reconnaissance du rôle présent et à venir des autorités locales et régionales dans l’agenda du développement durable. 



Rarement auparavant y a-t-il eu un document de politique internationale d’une aussi grande portée, à la fois dans la reconnaissance du rôle de la gouvernance locale et infranationale et aussi inclusif dans les domaines thématiques ayant une influence directe sur ces sphères de gouvernements. La reconnaissance explicite de l’agenda d’Habitat est également un acquis important.



 



Concernant les insuffisances de ce document, on peut souligner la rareté des références à la culture comme pilier fondamental du développement durable et le manque de mécanismes de gouvernance inclusifs pour l’élaboration des futures politiques.



 



Sommaire des problématiques clés



 



1.                Reconnaissance du travail accompli et des progrès réalisés aux niveaux local et infranational.



2.                Reconnaissance du rôle à jouer dans la mise en œuvre des politiques et dans l’engagement des tous les acteurs. L’article 45 reconnait le rôle essentiel de la gouvernance aux niveaux local et infranational. Les gouvernements locaux et infranationaux sont explicitement mentionnés dans les domaines thématiques et les problématiques intersectorielles.



3.                Sous-section spécifique relative aux villes durables et aux installations humaines. Les Etats reconnaissent l’importance de la planification intersectorielle et s’engagent à renforcer les capacités et à soutenir les actions des gouvernements municipaux, des métropoles et des villes pour développer des politiques durables. Le texte reconnait également le rôle des autorités locales et infranationales dans la prestation des services publics, la réduction de la pauvreté et la gestion des risques. Des approches intégrées sont soutenues. Les partenariats entre villes et communautés sont encouragées.



4.                L’Agenda d’Habitat et l’octroi de ressources financières définies pour OU Habitat sont définis comme objectifs. 



5.                Appel à renforcer les mécanismes financiers accessibles aux autorités locales et infranationales.



6.                Des cadres réglementaires pour stimuler les partenariats publics-privés sont encouragés. 



 



Les mécanismes de suivi : les domaines que les autorités locales et régionales doivent suivre afin de garantir leur inclusion : 



 



1.                Le conseil d’administration du PNUE aura un accès universel et une meilleure participation des Grands Groupes.



2.                Un Forum politique de Haut niveau remplacera la Commission du développement durable, le format devant être défini par l’Assemblée Générale des Nations Unies.



3.                Un groupe de travail ouvert travaillera à la définition des objectifs de développement durable à l’ouverture de la 67e session de l’Assemblé Générale.



4.                Un Comité intergouvernemental, composé de 30 experts, définira les besoins financiers des politiques de développement durable.



 



Les conclusions de Rio sont une étape importante dans l’agenda international de CGLU. Le Secrétariat Mondial et les membres de CGLU devront continuer à travailler pour garantir la représentation politique adéquate dans les processus susmentionnés et vers Habitat III.



 



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