Les Autorités locales et régionales débattent de la mise en œuvre du Droit à la Ville

La Commission d’Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU et la communauté d´agglomération de Plaine Commune, conjointement avec les villes de Saint-Denis et d'Aubervilliers (France), ont organisé les 11 et 12 décembre 2012 la 1ère Rencontre Mondiale des Pouvoirs Locaux pour le Droit à la Ville. L'événement a été une authentique plateforme mondiale d'échange d'expériences entre représentants de gouvernements locaux, membres de réseaux internationaux de mouvements sociaux et experts dans le domaine des droits humains.

Plus de 200 participants et 40 intervenants étaient rassemblés, provenant de 16 pays parmi lesquels l'Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Burundi, Canada, Corée du Sud, Slovénie, Espagne, États-Unis, France, Mexique, Pays-Bas, Portugal, Sénégal et Suisse.

Le droit à la ville était le thème central et le débat a porté sur les politiques locales à mettre en œuvre pour que le droit à la ville puisse s’exercer dans la pratique. Les expériences et les initiatives présentées ont été très variées et ont principalement abordé le droit à l'éducation, au logement, à la santé, à la non-discrimination, à l'accessibilité physique, aux services de base et à l'emploi.

En outre, il a été souligné la nécessité de construire des alliances stratégiques entre les gouvernements locaux, la société civile et les mouvements sociaux pour faire face de manière conjointe aux défis auxquels sont confrontés nos villes. Dans ce sens, tant les représentants politiques, comme les représentants des mouvements sociaux ont signalé la nécessité d'unir leurs efforts afin de transformer le droit à la ville en un véritable pilier des politiques publiques locales, passant ainsi de l'étape diagnostic à l'étape exécution.

C’est sous cet angle qu’a été débattue la mise en œuvre de la Charte-Agenda Mondiale des Droits de l´Homme dans la Cité et de la Charte Européenne des Droits de l’Homme dans la Ville. Par rapport à ces deux instruments, il faut rappeler que l'adoption, de la part de CGLU, de la Charte-agenda a motivé le changement de cap qui a marqué la rencontre de Saint-Denis : d’européenne elle devient internationale, prenant comme objet de discussion non seulement la Charte Européenne, mais aussi la Charte-Agenda Mondiale des Droits de l´Homme dans la Ville, ainsi que d’autres chartes municipales adoptées par des villes comme Montréal (Canada), Mexico D.F. (Mexique), Gwangju (Corée du Sud) ou Vienne (Autriche).

La 1ère Rencontre Mondiale des Pouvoirs Locaux pour le Droit à la Ville a adopté une déclaration finale qui reflète la volonté des participants et la Commission d’Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) de continuer à travailler pour que le droit à la ville soit une réalité dans nos villes et métropoles.  À cet effet, il est reconnu la nécessité que les gouvernements locaux adoptent certaines politiques publiques, mais également que la communauté internationale reconnaisse le rôle des villes dans la sauvegarde des droits humains et du droit à la ville. Le rôle de CGLU comme interlocuteur privilégié pour tout ce qui est relatif aux questions urbaines a par ailleurs été réaffirmé.

Source : Commission Inclusion Sociale, Démocratie Participative et Droits Humains de CGLU.

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