A l’occasion du Conseil mondial de CGLU, les maires et les partenaires ont abordé certaines des questions politiques clés pour l'avenir de l'humanité, à l’aube de la décennie d'action dans le cadre de trois débats de haut niveau. La transition écologique, la lutte contre les inégalités et la voie vers la reprise sont des domaines stratégiques qui se reflètent dans le plan de travail de notre Organisation mondiale pour l'année à venir et dans le renouvellement de nos priorités stratégiques, y compris le développement de notre travail de politique, de recherche, et nos outils d’apprentissage. Ce sont les fils conducteurs qui guideront notre action, alimenteront notre plan de travail et nous assureront de rester pertinents pour les membres et les communautés qui ont besoin de nous.
La transition écologique nécessaire pour une ère post-COVID en phase avec nos milieux naturels
Le dialogue politique de haut niveau sur la transition écologique a été introduit par Li Mingyuan, maire de Xi’an et coprésident de CGLU, et a établi les liens nécessaires entre les processus démocratiques et la réalisation de la transition écologique. Les maires et les représentant·e·s des gouvernements locaux et régionaux et leurs réseaux ont évoqué le rôle de catalyseur qu'ils peuvent jouer pour garantir une approche de la reprise fondée sur la nature, qui considère notre relation avec la nature comme intégrale pour l'avenir et s'appuie sur les ODD.
A l’occasion du dialogue, les participant·e·s ont clairement indiqué que nos économies et territoires ne sont pas encore suffisamment résilients et autonomes pour répondre à la pandémie, mais aussi que ce sont les gouvernements locaux et régionaux qui ont pris les devants pour poursuivre l'action climatique et ouvrir la voie à une action de reprise résiliente. Il est temps, pour transformer la relation entre l'être humain et son environnement ainsi que nos écosystèmes naturels, de faire en sorte que nos modes de consommation et de production soient en adéquation avec le bien-être de nos populations, et d'adopter des actions et stratégies locales qui peuvent contribuer à construire la résilience locale. Le débat a également mis en évidence la nécessité de relever les ambitions pour atteindre les objectifs climatiques.
La session, qui a rassemblé plus de 170 participant·e·s, a été modérée par Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, et la secrétaire générale de CGLU, Emilia Saiz. Parmi les intervenant·e·s réuni·e·s au cours de la session, étaient présent·e·s l'ancienne ministre française de la Transition écologique Corinne Lepage, qui a présenté la déclaration universelle des droits de l’humanité, le maire d'Izmir Tunç Soyer, la présidente du Conseil régional de Nouakchott Fatimetou Abdel Malick, et le maire de Chefchaouen Mohamed Sefiani, ainsi qu'Alison Evison, présidente de COSLA, Mónica González, membre du Parlement européen, le maire chargé des relations internationales à Dakar, des représentant·e·s de Séoul, de la province de Santa Fe et de Terrassa, et des représentant·e·s des membres et partenaires de la Global Taskforce comme Gino Van Begin, secrétaire général d'ICLEI, Amanda Eichel, directrice exécutive du GCoM, et les secrétaires généraux du CCRE Fréderic Vallier et de CGLU-MEWA Mehmet Duman.
Leadership local et partenariats pour ouvrir les voies vers l'égalité
Nos inégalités existantes, comme l'ont souligné les participant·e·s, ne sont pas récentes, et elles ont été exacerbées par la pandémie révélant la fragilité de nos réponses devant les enjeux mondiaux. Le débat politique sur la lutte contre les inégalités, clé à l'ère du COVID, a présenté le prochain rapport GOLD VI se centrera précisément sur les chemins de l’égalité. Les participant·e·s ont souligné que les gouvernements locaux et régionaux doivent être les points de départ de la reprise et ont évoqué la nécessité d'un nouveau pacte qui place la prestation de services publics et les biens communs au centre, garantissant que chacun·e puisse avoir un accès égal aux soins de santé, à la sécurité, aux espaces publics, et aux nombreux services de base qui permettent une vie décente.
Le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, Qu Dongyu, directeur général de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive d'ONU-Habitat ont mené le débat. Des représentant·e·s du monde universitaire Caren Levy, de l'unité de planification du développement de Bartlett, de l'University College of London et de la société civile Adriana Allen, présidente de la Coalition internationale d'Habitat, ont souligné l'importance de développer de nouvelles voies pour lutter contre les inégalités grâce à des partenariats multisectoriels.
Les représentant·e·s des gouvernements locaux et régionaux étaient le maire de Rabat, Mohamed Sadiki, la gouverneure de la province de Pichincha Paola Pabón, Philippe Rio, maire de Grigny, Johnny Araya, maire de San José et coprésident de CGLU, Carlos Martínez, maire de Soria et envoyé de la Présidence de CGLU sur le nouvel agenda urbain, Evgeniya Lodvigova, adjointe au maire de Kazan, et Garth Frizzell, président de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). Ils et elles ont donné leur point de vue sur les mesures à prendre, nécessaires pour ne laisser personne, ni aucun territoire, pour compte, apportant les perspectives des dirigeant·e·s locaux/locales et le rôle que les gouvernements locaux et régionaux peuvent jouer en tant qu'acteurs clés dans la transformation du système multilatéral inclusif, permettant de répondre aux besoins de leurs communautés.
Les étapes nécessaires pour une reprise locale
La pandémie actuelle a renforcé l’importance de notre rôle dans la sensibilisation du public et le maintien de la fonctionnalité et la fourniture des services publics. La question est, une fois que les gouvernements locaux et régionaux ont prouvé leur importance immédiate, après : comment pouvons-nous garantir que la reprise atteigne celles et ceux qui en ont le plus besoin ?
Le débat a été mené par Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur l'extrême pauvreté et les droits humains et Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, dans une conversation visant à jeter les bases de la mise en œuvre du Pacte pour l'avenir qui sera le guide du mouvement municipal pour les années à venir.
Le débat politique pour ouvrir la voie à la reprise a abordé la question de savoir comment, en effet, les plus vulnérables sont la priorité clé pour la reprise. C'est pourquoi les conversations sur la reprise doivent inclure la durabilité des écosystèmes de prestation de services pour s'assurer que personne, dans aucun territoire, ne soit laissé pour compte. Les participant·e·s ont également souligné l'importance d'inclure les gouvernements locaux et régionaux dans les conversations sur les plans de reprise financière pour s'assurer qu'ils atteignent les communautés qui en ont le plus besoin et pour contribuer à définir ce qui est et n'est pas considéré comme « essentiel » à l'ère post-COVID 19, en dialogue avec nos communautés et les acteurs locaux.
Barbara Samuels, directrice exécutive de Global Clearinghouse for Development Finance et nouvellement nommée conseillère CGLU UBUNTU, Geoff Makhubo, maire de Johannesburg, Garth Frizzell, président de la FCM, Ellen van Selm, maire d'Opsterland, membre du conseil d'administration de Association of Netherlands Municipalities (VNG), Gunn Marit Hegelsen, première vice-présidente de l’Association norvégienne des autorités locales et régionales (KS) et coprésidente du Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE), et Arnaud Ngatcha, adjoint à la maire de Paris, ont présenté les initiatives des maires pendant la pandémie et les mesures nécessaires pour ne laisser personne de côté dans la foulée. Souad Abderrahim, maire de Tunis, Roland Schäfer, maire de Bergkamen, et Carlos Martínez, maire de Soria, envoyé de la Présidence de CGLU sur le Nouvel agenda urbain, Berry Vrbanovic, maire de Kitchener et trésorier de CGLU, Christian di Candia, maire de Montevideo étaient les représentant·e·s qui ont pris part à la discussion, visant à donner forme à la « meilleure
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