Les régions s’accordent pour définir un agenda commun

Une centaine d’élus régionaux et locaux étaient réunis lors du premier Forum Mondial des Régions, tenu à Dakar le 4 décembre 2012, à l’invitation conjointe des Présidents de Cités et Gouvernements Locaux Unis et d’ORU-FOGAR, Kadir Topbas et Paul Carrasco.

Le Forum Mondial des Régions a réuni présidents de régions, élus locaux et leurs partenaires. Il a pu définir une feuille de route commune pour que les régions pèsent au mieux dans l’agenda international à venir, notamment dans la préparation d’Habitat III et dans le processus de négociation des Objectifs du Millénaire pour le Développement Post-2015 et les futurs Objectifs de Développement Durable.

A l’ouverture du Forum, Muchadeyi Masunda, Co-Président de CGLU et Maire d’Harare (Zimbabwe) a rappelé le besoin vital d’une alliance entre les deux organisations, CGLU et ORU-FOGAR et a fait part des points clés de la feuille de route pour les prochains mois : « Ce Forum est une étape importante dans la collaboration entre ORU-FOGAR et CGLU et reflète le travail commun mené jusqu’à présent dans la reconnaissance des autorités infra-nationales au niveau mondial. Le rôle des autorités locales et régionales va au-delà du réseau et de l’apprentissage entre paris. Il se forge sur le dialogue et la compréhension mutuels ».

Paul Carrasco, Président de l’ORU-FOGAR et Gouverneur d’Azuay (Equateur) a insisté sur la nécessité de trouver des points communs pour construire une proposition globale. Il a ainsi rappelé que le système de gouvernance mondiale actuel doit  être réformé. Les niveaux nationaux ne peuvent s’exprimer seuls sur ces questions qui engagent l’avenir de tous et les territoires, dans leur richesse et leur diversité, doivent pouvoir faire entendre leur voix. Il a également insisté sur la nécessité de définir des axes de travail commun pour établir des propositions concrètes et créer un vent d’optimisme dans les politiques publiques mondiales.

Lors de la table-ronde, les participants, dont Joan Clos, Directeur-Exécutif d’ONU-Habitat, ont fait part du poids croissant des régions dans la mondialisation, démontrant que partout dans le monde, malgré les diversités des situations, les niveaux régionaux pèsent de plus en plus dans la mise en œuvre des processus démocratiques.  Ils ont souligné que les différents niveaux infra-étatiques peuvent jouer un rôle prépondérant dans la promotion de débats citoyens sur les enjeux des intégrations régionales et transnationales et contribuent à rapprocher les citoyens de la gouvernance nationale et mondiale. Un partenariat équilibré entre niveaux nationaux et les différents niveaux infra-étatiques contribue ainsi à restaurer un dialogue citoyen parfois mis à mal dans un contexte de mondialisation et de changements rapides.

La complémentarité des politiques régionales, nationales et internationales dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques et des services de proximité a été réaffirmée, rappelant que ce rôle-clé des gouvernements infra-étatiques dans le développement durable des territoires a été formellement reconnu dans le document final de la Conférence Rio+20.

A l’issue du Forum, Les participants se sont accordés sur une Déclaration Politique, appelant à contribuer activement à la mise en œuvre d’une gouvernance multi-niveaux en association étroite avec les Nations Unies. Ils en ont également appelé au développement des services aux populations, notamment en termes d’accès à l’eau et à l’assainissement et à la santé, au maintien de l’aide publique au développement, au renfort des ressources et des moyens disponibles afin de développer les capacités techniques des gouvernements régionaux. Dans le domaine de la sécurité alimentaire, les gouvernements régionaux ont plaidé pour aller au-delà des problématiques de production et des politiques sectorielles et d’évoluer vers des démarches plus intégrées permettant une meilleure autosuffisance alimentaire des territoires.

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