Le Secrétariat de CGLU et les membres de PLATFORMA sont devenus les premiers formateurs et formatrices du Module d'apprentissage 4 : localiser les ODD grâce à la coopération décentralisée. Entre le 28 avril et le 4 mai, les participant·e·s se sont lancé·e·s dans un programme dynamique qui les a guidés à travers les six chapitres de la dernière formation du module de formatrices et formateurs de CGLU Apprentissage. Cela leur a permis de réfléchir à la nature de la coopération décentralisée (le « quoi »), sa raison d’être (le « pourquoi »), ses acteurs (le « qui ») et ses modalités de mise en œuvre (le « comment ») au service des ODD.
Dans un esprit de partenariat, la première journée s'est ouverte sur un exercice de premier contact pour encourager l'empathie et susciter la curiosité envers différentes perspectives et expériences. Cela a permis de poser les bases pour une compréhension commune de la coopération décentralisée, en vue de la réalisation des ODD au niveau local. Pour de nombreux participant·e·s issu·e·s de différents continents, la coopération décentralisée est vue comme un « apprentissage mutuel », elle favorise une « proximité avec les citoyen·ne·s », une « solidarité » et une « réciprocité », ce qui a permis de mettre en évidence les synergies préexistantes avec les principes de coopération décentralisée. Les personnes en formation ont également profité des interventions enrichissantes de Boris Tonhauser de PLATFORMA, de l'expert en coopération décentralisée Sogen Moodley, ainsi que de Jean-Baptiste Buffet et de Pablo Fernández du Secrétariat mondial de CGLU.
La première journée a culminé avec la dynamique collective « Construisez votre propre vélo de coopération décentralisée », permettant de familiariser les participant·e·s à la logique du module au travers de l’analogie du vélo. Ici, les différentes parties du vélo représentent différents aspects de la coopération décentralisée - les guidons représentent la volonté politique de poursuivre l'Agenda 2030 ; les types de pédales représentent les différentes capacités à mobiliser des financements ; la sonnette représente les stratégies de communication. L'analogie du vélo permet aux participant·e·s de réfléchir à la façon dont chaque aspect de la coopération décentralisée s'intègre dans un écosystème interconnecté. Par le biais de cet exercice, les participant·e·s ont également mieux assimilés la façon dont cette analogie s'applique à leur travail quotidien.
La deuxième journée s'est centrée sur les thèmes des deux chapitres suivants, à savoir « comment fonctionne la coopération décentralisée dans la pratique ? » et « comment concevoir une coopération décentralisée transformatrice en accord et en faveur des ODD : une approche par étapes ». Amandine Sabourin de PLATFORMA a présenté les différentes typologies, modalités et flux de coopération décentralisée. Sa présentation a été suivie par celle de Fernando Santomauro de CGLU Apprentissage, qui a mis en évidence les flux multidirectionnels qui caractérisent actuellement la coopération décentralisée. « Auparavant, la coopération décentralisée était centrée sur le transfert de l'aide du Nord vers le Sud. Aujourd'hui, cela implique un ensemble complexe de partenariats horizontaux, reflétés dans le principe d'universalité de l'Agenda 2030 ». Par petits groupes, les formatrices et formateurs en devenir ont eu l'occasion d'appliquer ces connaissances dans un autre exercice interactif qui leur a demandé de décortiquer un cas spécifique, d'identifier ses caractéristiques et de déterminer les ODD qui y sont rattachés.
Le dernier jour s’est penché sur le rôle de l'ODD 17, les intervenant·e·s clés impliqués dans les politiques et les projets de coopération décentralisée et l'importance des partenariats territoriaux multipartites pour la localisation de tous les ODD. Martino Miraglia d'ONU-Habitat, a présenté une analyse détaillée de l'ODD 17 et de ses cibles et a expliqué les liens clés de cet objectif avec le but de la coopération décentralisée. « L’ODD 17 offre un cadre puissant pour la collaboration, le partage des ressources et l’autonomisation grâce aux partenariats territoriaux horizontaux créés à travers la coopération décentralisée », a expliqué Johannes Krassnitzer, du PNUD-ART. Dans sa présentation, il a mis en lumière le potentiel de transformation de la coopération décentralisée. Les participant·e·s ont participé à un jeu de rôle approfondi sur la coopération des parties prenantes qui a mis en évidence les enjeux et l'importance de la collaboration pour la mise en place de projets de coopération décentralisée alignés sur les ODD.
Enfin, la formation a mis l'accent sur la manière d'aborder et de concevoir les processus de communication, de reporting et de suivi et évaluation. « Les stratégies de communication doivent commencer avant et aller bien au-delà du projet de coopération décentralisée », a souligné María Alejandra Rico de CGLU Apprentissage. Simoné Giovetti de Cités Unies France (CUF) a par la suite expliqué que « le suivi et évaluation peut jouer un rôle fondamental pour intégrer les cibles des ODD et garantir que personne, ni aucun territoire, ne soit laissé pour compte ».
La formation s'est conclue sur une note positive, avec un dernier jeu de cohésion d'équipe axé sur les styles de communication. La directrice de CGLU Apprentissage, Sara Hoeflich, ainsi que Sarah Bentz et Boris Tonhauser de PLATFORMA, ont également souligné l’importance des contributions des participant·e·s pour améliorer le module et les prochaines étapes pour le déployer au sein du réseau