En cette journée mondiale des villes, CGLU rappelle l'engagement du niveau de gouvernement le plus proche du citoyen à co-créer des villes inclusives et durables. CGLU est l’organisation mondiale fédérant le plus grand nombre de gouvernements locaux et régionaux dans le monde, qui leur permet de faire entendre leur voix à la table des négociations mondiales depuis des décennies.
Depuis la récente adoption de l’Agenda urbain à Habitat III et du document présenté à Bogota dans le cadre du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux, des élus locaux et des professionnels des gouvernements locaux qui représentent des gouvernements métropolitains, des villes intermédiaires et périphériques, des petites villes et des administrations régionales ont montré au monde entier leur engagement à co-créer les villes avec les Etats, la communauté internationale et la société civile, en répartissant les responsabilités et les ressources.
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L’Engagement de Bogota affirme que le contexte mondial actuel doit être envisagé comme une opportunité sans précédent pour stimuler le développement durable. Il affirme que les gouvernements locaux et régionaux « devront être au cœur des politiques publiques, transformant les idéaux normatifs en politiques concrètes et en investissements pratiques pour redonner aux établissements humains leur fonction de moteur principal de changement pour une nouvelle ère plus durable. »
Dans le contexte de cette Journée mondiale des villes, nous rappelons que l’Engagement de Bogota et les gouvernements locaux et régionaux appellent à :
« Une action à l’échelon local et national pour gouverner en partenariat, en créant les capacités de gouvernance pour cela, avec l’objectif de co-créer des villes et des territoires qui préservent le droit à la ville de tous les habitants, d'adapter les modèles de production et de consommation pour assurer la viabilité de notre avenir, de partager et de protéger les biens communs, et d’encourager la protection du patrimoine, la créativité, la diversité, la compréhension et la paix.
Une action à l’échelon international pour transformer le rôle des gouvernements locaux dans les processus internationaux de prises de décisions et assurer la consultation régulière des gouvernements locaux et régionaux à tous les niveaux de gouvernance, à travers des partenariats internationaux.
La reconnaissance des efforts menés par les gouvernements locaux et régionaux afin d’organiser, de produire des contributions informées aux processus politiques internationaux et développer la coopération internationale, la solidarité et l’apprentissage entre paires par le biais de nos réseaux internationaux.
L’engagement de nos pairs à s’impliquer dans l’action internationale pour contribuer à la voix unie des gouvernements locaux et régionaux grâce à leur implication active dans les réseaux de gouvernements locaux, et au renforcement des mécanismes de coordination et de consultation, notamment l’Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux, qui doit devenir le véritable interlocuteur politique auprès de la communauté internationale pour toutes les questions liées au développement durable ».
Les Engagements et le Programme d'action de Bogota constituent la contribution de CGLU au débat mondial sur le développement durable. Ils viennent vient compléter la Déclaration de l'Assemblée mondiale des gouvernements locaux à Habitat III, adoptée le 14 octobre 2016, également dans le cadre du Congrès CGLU, qui a été présentée lors de la dernière Assemblée mondiale de Quito, le 16 octobre, dans le cadre d'Habitat III.
En outre, le Nouvel agenda urbain, adopté lors de la Conférence Habitat III, représente une victoire importante pour les gouvernements locaux et régionaux. Cependant, sa mise en œuvre dépendra d'un nouveau partenariat entre la communauté internationale, les Etats et les gouvernements locaux en charge de sa mise en œuvre.
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De toutes les délégations qui ont participé à la troisième Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III) à Quito, celle des autorités locales et régionales était la plus importante et la plus impliquée. Et ce n’est pas surprenant : au cours des vingt années qui se sont écoulées depuis la Conférence Habitat II, les gouvernements locaux et régionaux se sont rassemblés au sein de réseaux internationaux, comme CGLU ou la Global Taskforce, afin de travailler sur des propositions conjointes et de les présenter à la communauté internationale. C’est grâce à ce processus d'organisation mondiale que le processus d’Habitat III a permis une mobilisation sans précédent des dirigeants locaux.
Les contributions des gouvernements locaux et régionaux à l’Agenda ont été plus que nécessaires, car ils connaissent le mieux les défis de la gestion urbaine et c’est eux qui sont chargés d'assurer le développement durable dans leurs villes et leurs territoires.
Comme le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l’a fait remarquer à Quito : «Les maires, les gouverneurs et les conseillers municipaux sont à l'avant-scène de la lutte pour le développement durable».
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