A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, CGLU réaffirme que l’accès à l’eau est partout un droit fondamental cela y compris dans les pays les plus riches et dans des villes disposant de moyens suffisants où trop nombreux sont encore ceux qui souffrent d’un accès très limité à l’eau et en restent exclus du fait de leur pauvreté et leur marginalisation.
Les efforts consentis par la communauté internationale pour avancer vers un développement durable et soutenable et un accès aux services de base universels à travers les ODD, l’Accord sur le Climat, le Cadre de Sendai ou encore le Nouvel Agenda Urbain sont louables. Ils nous donnent de l’espoir et nous permettent de nous accrocher à l’idéal d’un futur meilleur pour tous nos citoyens. Dans plusieurs régions du monde, l’accès aux services de base avance, dans d’autres l’augmentation de la pauvreté exclut de plus en plus de citoyens de l’accès à l’eau et l’assainissement pourtant reconnu comme un droit humain, depuis juillet 2010, par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
L'eau est essentielle à la vie humaine. C'est un droit fondamental, et non une marchandise avec un prix. Il est de la responsabilité des gouvernements locaux de le gérer comme un bien public essentiel et d'en assurer l'accès pour tous. »
Les autorités locales et régionales jouent un rôle majeur pour garantir l’accès à l'eau dans un monde où près de la moitié de la population vit dans des zones urbaines. Les services d'eau et d'assainissement peinent à se développer au rythme de l’urbanisation croissante et les infrastructures ont souvent grand besoin d'être mieux entretenues pour éviter les pertes massives. La plupart des autorités locales et régionales ont pour mission la distribution et l'assainissement de l'eau pour les populations qu'elles administrent. Elles gèrent aussi plus largement de nombreuses questions liées à l'eau : développement économique local, accès à l'énergie et à la nourriture, réduction de la pauvreté, gestion environnementale, résilience au changement climatique et aux catastrophes naturelles, problèmes de santé publique, etc.
Garantir l’accès à l’eau à tous est une responsabilité morale vis-à-vis de nos citoyens, c’est une des dimensions clés des politiques d’inclusion.
L’eau et l’assainissement sont des services essentiels pour la dignité des citoyens et pour une qualité de vie décente. Même lorsqu’elles ne disposent pas de compétences reconnues, les autorités locales et régionales n’ont souvent d’autre choix que d’assumer les conséquences sanitaires, économiques, sociales et environnementales de l’absence ou du déficit de ces services. En 2012, une étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé et ONU-Eau montrait que dans 67 pays dans le monde, les gouvernements locaux n’avaient ni les moyens financiers ni les ressources humaines pour s’acquitter de leurs responsabilités. Pour autant, l’engagement et la volonté politique des élus locaux pour remplir cette mission ne font jamais défaut.
Du droit à l’eau dépendent la bonne gouvernance, la santé publique, le développement durable et aussi la paix dans nos territoires.
Atteindre les différents objectifs assignés à la communauté internationale pour la réalisation de l’ODD 6 requiert l’effort constant et continu de tous pour que l’accès à l’eau soit définitivement reconnu comme un droit humain.
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