Crédits photos: @OCDE
Le 17 décembre 2018, CGLU a co-présidé avec l'OCDE le 2ème Comité de pilotage de l'Observatoire mondial des finances et de l’investissement des collectivités territoriales. Avec les partenaires fondateurs, l'AFD et le FENU, l'Observatoire a présenté les résultats obtenus et les enseignements tirés d’un an de collaboration aux membres du Comité de pilotage qui comptait une forte représentation des sections régionales et métropolitaines de CGLU et des partenaires du Global Taskforce.
Un partenariat multi-niveaux unique en son genre
Un an après le premier Comité de pilotage , CGLU et les partenaires de l'Observatoire mondial des finances et de l'investissement des collectivités territoriales se sont réunis pour faire le point sur le travail de l'Observatoire. La réunion a été ouverte par Lamia Kamal-Chaoui, Directrice du Centre de l'OCDE pour l'entreprenariat, les PME, le développement local et le tourisme, qui a rappelé l'importance d’un effort conjoint pour améliorer les connaissances sur la structure financière des gouvernements infranationaux et les relations entre les différents niveaux de gouvernement.
Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU, a réaffirmé la nécessité d'accroître les efforts pour qu’au-delà de leur collaboration dans le recueil des informations, les partenaires s’approprient les données collectées afin qu’elles inspirent des politiques véritablement transformatrices. Les analyses produites par l'Observatoire doivent être restituées auprès des partenaires et éclairer l’action : le consensus selon lequel les gouvernements locaux et régionaux sont en première ligne de l'action climatique ou du développement durable ne prendra tout son sens qu’à travers le renforcement des capacités institutionnelles et l'engagement politique dans ce processus.
Avec l’Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds d’Équipement des Nations Unies (FENU – UNCDF), co-fondateurs de l'Observatoire, les co-présidents ont chaleureusement accueilli deux nouveaux partenaires de l’initiative, le réseau DeLoG et la Banque de Développement du Conseil de l’Europe. Grâce à leurs contributions, l'Observatoire est aujourd’hui en mesure de couvrir près de 130 pays et affiner son analyse en distinguant les différents niveaux infranationaux de gouvernements, leur rôle et leur fonctionnement.
Au cours de la discussion, l'OCDE, le FENU, le CNM et SALGA (représentée par CGLU) ont été invités à présenter les résultats et les enseignements tirés de cette première année de collaboration autour de la collecte des données. L’on a également pu revenir sur la méthodologie élaborée par l'OCDE. Celle-ci avait bénéficié des commentaires de praticiens, d’experts locaux de UNCDF et des sections de CGLU lors de l'atelier de Barcelone en avril 2018. L'accent a été mis sur les mécanismes participatifs : les partenaires ont été invités à renforcer le réseau de points focaux chargés de recueillir les données, améliorer l'analyse et instaurer un véritable dialogue multi-niveaux sur les finances locales. Le débat a également porté sur l'accessibilité des données pour les élus, les administrations et les communautés locales. L’Observatoire doit transmettre des messages clairs aux décideurs politiques.
Soutenir le dialogue multi-acteurs aux échelons nationaux et internationaux et promouvoir des réformes transformatrices
Flo Clucas, porte-parole du CCRE sur les finances locales, a souligné combien l’engagement et la complémentarité des organisations partenaires ont donné à ce projet toute sa crédibilité. Cela doit nous motiver pour mieux exploiter encore les données et stimuler la réflexion et l’analyse des élus sur les réformes à promouvoir. Dans le même esprit, Greg Munro, Secrétaire général du CLGF, et Elton Stafa, expert du réseau NALAS, ont souligné l'importance d'adapter les outils et de donner toute leur place aux décideurs politiques dans le processus.
Juan Voelker, Directeur financier de la Ville de Montevideo, représentant de Mercociudades et Marcel Pandin, conseiller de CGLU-ASPAC, ont insisté sur l’importance pour les collectivités territoriales de pouvoir évaluer leurs avancées respectives et contribuer aux débats publics nationaux en s'appuyant sur une analyse robuste et objective à laquelle elles ont contribué. Octavi de la Varga, Secrétaire général de Metropolis, a également souligné que l'analyse doit prendre en compte les inégalités territoriales : mieux connaître leur propre contexte peut certainement aider les aires métropolitaines à orienter le débat sur leurs stratégies financières dans le sens d’une meilleure cohésion.
Les partenaires se sont accordés sur les prochaines étapes : l'harmonisation des 130 fiches pays, l’élaboration du premier rapport de l'Observatoire, la création d'un site Web permettant l'accès public aux données et la préparation de la Conférence internationale de l'Observatoire mondial des finances et de l’investissement des collectivités territoriales, qui se tiendra le 17 juin 2019 à Paris.
- Lisez l’analyse de synthèse Gouvernements Infranationaux : Structure et Financement (en anglais)
- Lisez les profils pays de Gouvernements Infranationaux : Structure et Financement (en anglais)