Le 7 mars 2019, CGLU a participé à la première table ronde de l'OCDE sur les villes et les régions pour les Objectif du développement durable (ODD).
Pendant cette journée de travail, collectivités territoriales ont été invitées, ainsi que les institutions partenaires, à partager les leçons apprises des progrès réalisés et des difficultés rencontrées dans la réalisation des ODD pour le développement. Le rythme sans précédent de l'urbanisation dans les régions en développement ainsi que l'universalité des objectifs encouragent toutes les parties prenantes à accélérer leurs efforts vers le changement de paradigme qui permettra la localisation des ODD. Les villes et les régions ont souligné que la vision stratégique de l'agenda n'était pas l'une pour la réalisation de 17 enjeux thématiques, mais plutôt un agenda intégré et universel fondé sur la reconnaissance de droits.
Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU, a souligné que l'engagement des gouvernements locaux et régionaux en faveur du développement durable relève de la relation intrinsèque de l’agenda avec leurs responsabilités quotidiennes envers les communautés qu'elles servent. Cependant, le type de transformation qui est nécessaire pour atteindre les objectifs mondiaux exige un niveau d'action sans précédent auquel aucun ordre de gouvernement ne peut faire face seul.
Se joignant aux participants, CGLU a félicité l'OCDE de promouvoir le travail accompli par les villes et les régions avec le soutien de leurs réseaux et associations. À cet égard, Emilia Saíz a appelé les organisations internationales à ouvrir des espaces de dialogues verticales et multi-niveaux. Les villes et les régions sont progressivement reconnues comme des protagonistes du développement durable, mais les gouvernements régionaux et locaux doivent être reconnus comme des décideurs élus plutôt que comme des agents mettant en œuvre les priorités thématiques établies par d’autres niveaux de gouvernement.
Selon le deuxième rapport de la Global Taskforce au Forum politique de haut niveau de 2018, les gouvernements locaux et régionaux participent aux mécanismes de coordination et de suivi de seulement 39 pays sur les 102 volontaires ayant présenté leur revue nationale au Forum depuis 2016, et souvent au niveau consultatif plutôt que stratégique. Emilia Saiz a ainsi souligné que l'appropriation de l'agenda 2030 ne pouvait être encouragée qu'en veillant à ce qu'il soit compris comme un agenda fondé sur la reconnaissance de droits à conquérir par tou·tes dans une quête commune pour un monde meilleur.
Les participants ont également souligné le manque d’indicateurs adaptés pour suivre les progrès et d’outils pour communiquer ces résultats aux citoyens, à la société civile et au secteur privé. Sur un ton optimiste, les participants ont montré que ces défis sont une aubaine pour la créativité au niveau local. Les associations de collectivités territoriales et leurs membres travaillent ensemble pour évaluer leurs performances sur une base volontaire. Ce processus est l'occasion d'établir de nouvelles alliances avec toutes les parties prenantes et de mieux communiquer avec les citoyens pour co-créer un avenir durable.