Contexte: le Sommet de la Terre 1992
La Conférence Rio+20, organisée en juin 2012 à Rio de Janeiro, faisait suite à la Conférence sur l’environnement et le développement, également organisée à Rio de Janeiro 20 ans auparavant, en juin 1992 et plus communément appelé le Sommet de la Terre. Cette dernière a atteint un large consensus et a été considérée comme une étape importante pour la meilleure compréhension des questions environnementales et de leurs impacts.
Les Principaux résultats du Sommet de la Terre:
-
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC),
-
Les négociations ayant mené à la Convention sur la diversité biologique (CBD),
-
L’Agenda 21 à adapter à l’échelon national et local (un plan d'action non astreignant et de mise en oeuvre volontaire pour le développement durable.
Le processus Rio+20
L'agenda 21 a défini les neuf « Groupes majeurs » des Nations Unies qui représentent les acteurs non étatiques dans les processus de Nations Unies. Un de ceux-ci est le Groupe Majeur des Autorités Locales (LAMG par ses sigles en anglais), lequel a été le principal mécanisme de participation pour CGLU et ses réseaux partenaires dans le processus de Rio+20.
Lors des négociations en 2011 orientées presque exclusivement vers un agenda focalisé sur les questions environnementales, CGLU et ses membres ont lancé une campagne pour un débat plus centré sur les personnes et sur les thèmes comme la gouvernance, la cohésion entre les territoires, l'inclusion, la prestation de services et la culture comme quatrième pilier du développement, thèmes qui articulent un agenda qui devait prendre en compte la réalité urbaine.
Le Groupe Majeur d'Autorités Locales a présenté 8 recommandations au Secrétaire Général de Nations Unies à New York en avril 2012.
Résultats: l’Avenir que nous voulons
Le Document final adopté à Rio+20 : « L’Avenir que nous voulons » a été positif pour les gouvernements locaux et régionaux et a représenté un important point de repère dans la relation entre les gouvernements locaux et les Nations Unies. « L’avenir que nous voulons contient un degré sans précédent de reconnaissance des autorités locales par la Communauté internationale. Le document rassemble en outre la majorité des thèmes qui ont été souligné par les gouvernements infra-nationaux pendant le processus.
L’Avenir que nous voulons: contenu principal
-
Reconnaissance du travail effectué et des progrès réalisés aux échelons infranationaux et locaux.
-
Reconnaissance du rôle à jouer dans la mise en œuvre des politiques et des engagements pris par les différents acteurs. L’article 45 reconnaît le rôle essentiel de la gouvernance locale et infranationale. Les gouvernements locaux et infranationaux sont ainsi explicitement mentionnés dans certains domaines thématiques et questions transversales.
-
Sous-titre spécifique sur les villes durables et les établissements humains. Les Etats reconnaissent l’importance de la planification transversale et s’engagent à renforcer les capacités et apporter leur soutien aux gouvernements municipaux, aux zones métropolitaines et aux villes pour le développement de politiques durables. Le texte reconnaît en outre le rôle des autorités locales et infranationales dans la prestation des services publics, la réduction de la pauvreté et la gestion des risques. Des approches intégrales sont soutenues, et les partenariats entre les villes et les communautés sont fortement encouragés.
-
Identification de l’Agenda d’Habitat et du renforcement des ressources d’Habitat comme objectifs.
-
Appel à renforcer des mécanismes financiers accessibles aux autorités infranationales et locales.
-
Cadres régulateurs afin de stimuler les partenariats public-privé.
Analyse complète de Rio+20 et l’Avenir que nous voulons (disponible en anglais)
