Le 20 Octobre dernier, le Forum des régions de CGLU, sous la tutelle du Consortium des gouvernements autonomes provinciaux de l’Équateur (CONGOPE) et en collaboration avec le gouvernement membre de la Catalogne, a organisé l’événement parallèle en ligne « Les régions dans la mise en œuvre de l’Agenda urbain après la Covid-19 : bâtir un lendemain plus vert », dans le cadre de la Semaine européenne des Régions et des Villes.
Cette session a permis de rappeler que la crise due à la pandémie de la COVID-19 n’a fait qu’exacerber des inégalités préexistantes, et elle a également souligné l’importance de l’approche territoriale pour adresser les inégalités en question, afin de ne laisser personne ni aucun territoire pour compte.
Antònia Sabartés, coordinatrice du Forum des régions de CGLU, a ouvert la session en évoquant les circonstances actuelles qui imposent une plus grande solidarité et un travail conjoint entre les gouvernements régionaux du monde. Emilia Saiz, Secrétaire générale de CGLU, a mis en avant le rôle clé des membres pour maintenir la dynamique, au moment où l’agenda aura achevé sa cinquième année d’existence en 2021 : « L’Agenda urbain est le fondement de notre travail. À défaut d’avoir des territoires et des collectivités locales développés et disposant des ressources nécessaires, nous ne pourrons pas atteindre les agendas mondiaux ambitieux fixés pour l’humanité ».
Le Ministre des territoires et du développement durable de Catalogne, Damià Calvet, a expliqué que l’agenda urbain en Europe comporte une approche pleinement territoriale, et a appelé à la mise en œuvre du modèle des trois C : « Nous défendons la vision de territoires avancés, qui tiennent comptent à la fois de la cohésion, de la connectivité et de la compétitivité ».
Les relations entre les espaces urbains et ruraux ont été soulignés tout au long de la session – « La pandémie nous a donné l’opportunité de comprendre que nous ne formons qu’un seul territoire, que l’articulation et la cohésion doivent se renforcer, et que nous ne pouvons pas parler indépendamment de zones urbaines ou rurales», selon les mots de Pablo Jurado, Président de la Province d’Imbabura et de CONGOPE, faisant référence à la demande accentuée de tourisme rural et d’aliments produits localement au temps de la COVID-19.
« CGLU ne retournera pas à une normalité fondée sur les inégalités du passé. Nous savons que l’Agenda urbain et l’Agenda 2030 sont des opportunités de transformation et ils constitueront notre feuille de route », a affirmé Carlos Martínez, maire de Soria et Envoyé spécial de la présidence de CGLU pour le Nouvel Agenda urbain.
Le débat animé par Albert Civit, Directeur de l’Institut Foncier Catalan INCASOL, a été ponctué par diverses expériences et initiatives de différentes régions du monde, entre autres de Santa Fe, Nouakchott, Java Est, Gauteng et Guelmim-Oued Noun.
Mbarka Bouaida, Président de la région Guelmim-Oued Noun, s’est attardé sur l’importance de replacer les besoins des individus au centre des priorités au moment de formuler les réponses à la COVID-19, « Il s’agit d’une priorité sociale que de garantir une assistance directe aux populations les plus vulnérables, particulièrement celles affectées par la pandémie ».
Plusieurs intervenant·e·s ont souligné la nécessité d’une coopération multi-niveaux robuste, la consolidation des infrastructures et des droits numériques, ainsi que la prise en compte des problématiques liées au genre, comme composantes essentielles d’un lendemain plus vert.
Les conclusions énoncées par Agustí Serra, Secrétaire à l’Agenda urbain du gouvernement de la Catalogne, et Edwin Miño, Directeur exécutif de CONGOPE, ont fait appel à des stratégies ambitieuses de transition écologique territoriale et ont invité les régions à rejoindre et à travailler avec le Forum des régions de CGLU.
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