Crédits photos: Diana Lopez, ONU Habitat.
La Conférence mondiale sur les Villes et la Migration s'est tenue à Malines, Belgique (16-17 novembre). Hébergée par le Ministère belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au Développement et la Ville de Malines, la conférence était co-organisée par les partenaires ONU-Habitat; l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et les Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).
La Conférence avait pour objectif de contribuer à la construction d’un dialogue plus positif sur la migration en partant de la perspective des autorités locales et régionales, tout en reconnaissant que les gens migrent essentiellement vers les villes. Elle devait permettre d’améliorer la reconnaissance des autorités locales en tant qu’acteurs clés dans la gestion de la migration et l’élaboration des politiques, tel que reflété et incorporé dans le processus du Pacte mondial sur les migrations (GCM).
L’événement rassemblait plus de 150 représentants d’autorités locales et d’associations et réseaux liés (près de la moitié des participants), d’agences des Nations Unies, des fondations et du secteur privé. Plus de 50 villes d’Europe, d’Amérique du Nord, du Centre et du Sud, d’Asie, et d’Afrique sont représentées.
La conférence offrait l’occasion de consolider la contribution des gouvernements locaux au développement d’un Pacte mondial sur les migrations. Elle a permis également de revoir les progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements liés à Habitat III, en prélude aux réunions au Mexique le mois prochain ainsi qu’au Forum urbain mondial prévu à Kuala Lumpur (Malaisie) en février 2018.
« Les discussions nationales et internationales sur la migration et les réfugiés sont souvent trop polarisées. Les communautés locales suivent par contre une toute autre approche. Elles connaissent mieux les besoins de leurs citoyens – migrants et non-migrants. Ce sont souvent elles qui sont les gagnantes dans la recherche de solutions créatives. C’est pour cela qu’il est si important que la voix de autorités locales soit entendue dans le Pacte mondial sur les migrations » a commenté Alexander De Croo, vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au Développement de la Belgique.
« Malines a été sélectionnée comme ville hôtel grâce à son excellent bilan sur l’inclusion des migrants. La ville n’a pas seulement choisi d’accepter sa super- diversité, avec 138 nationalités sur un total de 86.000 habitants, mais aussi de l’accueillir comme nouvelle norme » selon Bart Somers, Bourgmestre de Malines.
« L’Universalité de l’Agenda 2030 devrait nous permettre de changer les politiques sur la migration autour de la co-création et du droit à la ville. Les réseaux des gouvernements locaux ont la responsabilité de favoriser ce changement avec le soutien des gouvernements nationaux de la communauté internationale », a ajouté Emilia Saiz, Secrétaire générale adjointe de CGLU.
Le résultat le plus tangible de la conférence est la Déclaration de Malines, qui reprend la voix des Maires et Gouverneurs des Gouvernements régionaux et locaux sur la question des Villes et de la Migration. Le document sera soumis à la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les migrations internationales (SRSG), Mme. Louise Arbour, et les co-facilitateurs.
« Nous espérons que les résultats et conclusions de cette conférence contribueront utilement au processus de suivi d’HABITAT III et au Pacte mondial sur les migrations, grâce à la Déclaration que cette conférence adoptera », a conclu William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM.
Source: IOM Belgium and Luxembourg