Séminaire et Campus de CGLU - Avancer pour les futures générations

La huitième édition du Séminaire annuel et du Campus aura lieu à la fois physiquement à Barcelone et dans un format hybride du 21 au 25 février 2022. Avec le Séminaire 2022 démarre un processus de co-création visant à renouveler notre agenda et les priorités de notre organisation. Avec le Sommet Mondial des Dirigeants Locaux et Régionaux de CGLU et le Congrès Mondial de Daejeon à l'horizon, le Séminaire offre cinq jours pleins d'énergie pour rassembler notre mouvement, se connecter et s'inspirer mutuellement pour transformer le monde.

La première partie de la semaine, du lundi au mercredi, est consacrée au travail des différentes sections de notre réseau.

Le lundi sera le jour où nous nous rencontrerons, ferons le point sur le progrès réalisé en 2021 et accueillerons 2022 en montrant notre expansion et en présentant la puissance de notre mouvement municipal.

Mardi, le jour de l'Assemblée, pilotée par nos sections régionales, mettra en avant les priorités continentales et thématiques. Le pouvoir de notre Town Hall process, qui rassemble nos partenaires pour un monde meilleur, sera mis en évidence avec une journée entière de co-création pour fournir des contributions à un nouveau contrat social.

Jeudi, lors de la réunion annuelle de la Taskforce mondiale, nos dirigeants politiques discuteront des étapes les plus importantes de l'année de révision du nouvel agenda urbain et participeront aux discussions sur l'égalité, la migration et le nouvel agenda urbain.

Enfin, le vendredi, la journée Local4Action sera marquée par la réunion de la présidence de CGLU, suivie d'un débat politique de haut niveau sur l'Agenda pour l'égalité.

 

 

Programme du Séminaire annuel et du Campus CGLU

Jour 1: 21.02.2022– Bienvenue 2022 : Préparer le Terrain 

Jour 2: 22.02.2022 – Journée de l'Assemblée: L'Agenda du Mouvement 

Jour 3: 23.02.2022 –  Journée du Town Hall: #CitiesAreListening

Jour 4: 24.02.2022 – Journée de la Global Taskforce: Notre Programme Commun 

Jour 5: 25.02.2022 – Journée #Local4Action: Un Mouvement Axé sur l'égalité

 

Jour 1 : 21.02.2022– Bienvenue 2022 : Préparer le Terrain

Lors de la première journée du Séminaire annuel de CGLU, les participant·e·s ont été accueilli·e·s dans une atmosphère chargée d'énergie et d'enthousiasme. La journée a permis aux participant·e·s de poser les jalons pour l’année à venir, qui sera marquée par plusieurs étapes cruciales pour la communauté des gouvernements locaux et régionaux, et de faire le point sur l’année 2021 écoulée, au cours de laquelle nous avons notamment inclus les soins au cœur de nos travaux et entamé notre voyage vers l’adoption d’un Pacte pour l’avenir. Les premières sessions ont permis de défier les probabilités avec optimisme et nous avons invité les participant·e·s présentiel·le·s à prendre part à un exercice dynamique et interactif qui nous a permis de célébrer certaines des étapes clefs que nous avons vécues ensemble au cours de ces derniers mois.

La session de « Bienvenue 2022 » a offert au Secrétariat mondial de CGLU l’opportunité de présenter la force de notre mouvement municipal, ainsi que les plans et attentes de CGLU quant au Congrès mondial de CGLU qui sera organisé à Daejeon en octobre prochain. Le plan de travail de l’année à venir a été présenté et a conduit à l’ouverture d’une conversation visant à réfléchir ensemble aux priorités. Cette réunion a été un moment de célébration du pouvoir du nous en tant qu’Organisation, qui fait de CGLU la maison mondiale qu’elle est véritablement.

 

« Ce Séminaire a pour but d’assurer la traduction de la vision de nos dirigeant·e·s politiques en actions concrètes. Il s’agit de défendre l’espace des gouvernements locaux en tant qu’acteurs politiques, et de soutenir nos membres face à tout ce que l’avenir pourra nous réserver. Nous ne savons pas ce qu’il nous réserve, mais notre pouvoir, le pouvoir du NOUS ENSEMBLE peut nous aider à faire face à tout et n’importe quoi. » Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU

Les domaines de travail de CGLU ont fait part de leurs priorités et de leurs plans de travail pour l’année, en soulignant à leur tour la façon dont la pandémie a contribué à refaçonner la manière dont nous travaillons en tant qu’Organisation, et la manière dont le mandat d’élaborer un Pacte pour l’avenir a amené chacun des domaines de travail de CGLU à considérer les soins en tant que fil rouge dans leurs travaux.

L’équipe d’Apprentissage de CGLU était représentée par Sara Höflich, coordinatrice de l’équipe d’apprentissage au sein du Secrétariat mondial. Elle a expliqué que leurs méthodologies avaient évolué au cours de la pandémie, et que le travail de décentralisation développé au cours des dernières années était de plus en plus reconnu. La priorité globale, a-t-elle souligné, n’a cependant pas changé, et l’apprentissage est toujours autant lié au fait de connecter les travaux des gouvernements locaux et d’apprendre les un·e·s des autres.

  

Les travaux de l’aire Politique ont été introduits au travers d’une brève synthèse des réalisations de l’Organisation mondiale à cet égard. Nous prenons trop peu souvent le temps de célébrer les succès et réalisations de notre Organisation mondiale, comme par exemple le fait d'être reconnu dans la déclaration des chefs d'État du G20, a remarqué Jean Baptiste Buffet, coordinateur de l’équipe de politique. L’Organisation mondiale s'est efforcée de relier le récit relatif aux soins à son travail quotidien d'élaboration politique, en établissant notamment des liens entre la sphère locale et le niveau mondial.

L’équipe de Recherche de CGLU, présentée par le Directeur de recherche, Edgardo Bilsky, a introduit les travaux menés en collaboration avec le monde universitaire et la société civile visant à répondre aux questions relatives à la manière d’ouvrir de nouvelles voies vers l’égalité. La manière dont nous concevons l’égalité et ce que cela signifie pour nos communautés est au cœur de notre agenda de recherche, et ces travaux seront essentiels pour alimenter et orienter les agendas universels.

Les concepts de connexion, de consolidation et de transformation ont été les trois principales notions qui ont guidé le travail de l’équipe Statutaire de CGLU. Carole Morillon, coordinatrice de l’équipe, a mis en évidence l’importance de garantir le fait que les membres de CGLU se sentent comme chez eux et chez elles, y compris au sein d’environnements virtuels, et d’assurer le bon fonctionnement des instances statutaires, qu’elles soient physiquement réunies dans une même pièce ou séparées par un océan. 

Notre première journée a également permis de poser les bases de l’étape suivante clé de notre mouvement municipal : notre Sommet des dirigeants locaux et Congrès mondial, qui se tiendra à Daejeon en octobre prochain. Le Congrès est non seulement l’événement qui réunit le monde municipal dans sa totalité et les partenaires pour la transformation, mais également un processus politique comprenant quatre circuits (Local4Action, Statutaire, Assemblée, et Town Hall) et des exercices de cocréation partagés entre les gouvernements locaux et régionaux, et les partenaires visant à renouveler nos priorités politiques et notre leadership.

 

María Alejandra Rico, des équipes d’apprentissage et de politique, a présenté les processus du Sommet et des Local4Action HUBs, qui sont des initiatives locales visant à aborder les défis mondiaux. Au cours de la journée, les représentant·e·s de Bilbao, de Valongo, de Cuenca, deXi’an, de Madrid, et du Conseil provincial de Barcelone ont fait part de leur expérience de Local4Action HUBs, dans la perspective de la session qui s’est déroulée en fin de journée. 

Au cours de l’après-midi, plusieurs occasions ont été offertes de profiter d’interactions dynamiques, telles que « In the Village - #LearningWithUCLG » visant à partager des ressources de nos modules d’apprentissage sur la localisation des ODD. D’autres sessions, telles que l’atelier de Communication, « Nous prenons soin », ont offert une opportunité unique d’impliquer une partie du réseau et les inviter à faire part de créativité et explorer ensemble de nouvelles manières de communiquer autour du pouvoir du nous, en exprimant notamment leurs ressentis à propos de ce qu’est une Organisation qui prend soin à travers la pratique du graffiti.

   

La journée s’est terminée avec une session de travail portant sur les initiatives de Local4Action HUBs, au sein de laquelle les participant·e·s ont échangé leurs expériences et ont encouragé les initiatives qui montrent la voie pour devenir un Local4Action HUB, offrant des témoignages de première main de ces types de processus et en engageant nos communautés. La session a également offert un espace de réflexion conjointe sur l’avancée du processus à l’heure actuelle, et d'identification des prochaines étapes pour faire en sorte que notre mouvement mondial continue d'avancer vers la promotion de modes de vie plus durables, plus justes et plus équitables, sous l'impulsion du collectif des gouvernements locaux et régionaux.

 

 

 

Jour 2 : 22.02.2022 – Journée de l'Assemblée: L'Agenda du Mouvement

Le Séminaire 2022 de CGLU a continué à rassembler les points de vue de l'ensemble du réseau au cours d'une journée consacrée à l'Assemblée : les sections régionales et les mécanismes de consultation de CGLU se sont réunis pour intégrer la vision politique de l'Organisation mondiale alors que nous nous engageons sur le chemin vers le Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux de CGLU. Plus de 150 personnes ont rejoint les conversations en personne, et plus de 200 participant·e·s nous ont rejoints tout au long de la journée dans l'espace virtuel.

Les représentant·e·s des sections de CGLU se sont réuni·e·s pour identifier les questions critiques qui guideront la politique de leur région, et la façon dont ces priorités influencent la stratégie générale de CGLU. La session de l'Assemblée avait pour but de commencer à répondre aux besoins de réalités très diverses de différentes sections du monde entier, mais aussi de différents types de gouvernements locaux et régionaux.

Les secrétaires généraux et générales de Metropolis, CGLU-MEWA, CGLU-ASPAC, CGLU-NORAM, CGLU-Eurasie, FLACMA, Mercociudades, CGLU-Afrique, et le Forum des régions se sont réuni·e·s pour débattre de leurs priorités pour l'année, et évaluer l'impact de la pandémie et la façon dont les deux dernières années leur ont permis de réévaluer les priorités globales, ainsi que leur travail vers la réalisation du Pacte pour l'avenir. Parmi les priorités partagées par les Secrétaires généraux et générales, figurent le plaidoyer pour la protection de la planète, la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, la réponse aux défis de l'ère urbaine, le renforcement de la coordination entre les Sections et Secrétariats de CGLU, et le renforcement de la démocratie locale et des mécanismes nécessaires pour protéger la gouvernance locale.

Les Commissions et les Groupes de travail, qui sont dirigés par des leaders locaux avec des agendas politiques spécifiques, ont présenté leurs mises à jour et les étapes envisagées pour l'année, ainsi que des exemples sur la façon dont ils s'alignent sur les priorités des Sections de CGLU. Parmi elles, les Commissions de CGLU sur la culture, le développement économique et social local, la planification stratégique urbaine, l'inclusion sociale et la démocratie participative, ainsi que les Groupes de travail sur le renforcement des capacités et des institutions, la gestion territoriale et la prévention des crises, l'Observatoire international de la démocratie participative et le Forum sur les villes périphériques ont présenté leurs plans de travail et leurs attentes vis-à-vis du Congrès.

La synchronisation ressentie lors de l'Assemblée s'est poursuivie tout au long de la journée. La session sur les finances locales a été l'occasion de présenter aux membres des instruments et des services liés aux finances locales, et de mieux comprendre l'état des lieux des finances locales dans le monde. Alors que les panélistes ont souligné l'importance de la disponibilité des données pour avoir des débats fondés sur des preuves, l'équipe des finances locales du Secrétariat mondial de CGLU et le FMDV ont présenté plusieurs outils pour le partage de l'information, la transparence, le renforcement des capacités et l'échange de meilleures pratiques.

L'atelier sur les examens infranationaux volontaires (VSR, en anglais) a permis aux participant·e·s d'échanger sur les expériences de toutes les Sections de CGLU dans la mobilisation et le soutien des associations de gouvernements locaux qui ont développé, ou qui sont en train de développer des VSR et d'élargir la portée de la conversation sur la façon de renforcer les efforts de reporting ascendants, de promouvoir l'appropriation et les capacités locales, et d'amener le débat aux niveaux national, régional et international, notamment en ce qui concerne le Forum politique de haut niveau.

Carla Rey, secrétaire générale de l'AICCRE, a insisté sur la nécessité d'avoir un récit commun à travers les différentes Sections de CGLU pour construire une position de plaidoyer plus forte vis-à-vis de l'importance des VSR, en montrant clairement comment les municipalités mettent en œuvre les stratégies nationales sur le développement durable. Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU, a souligné l'importance des VSR en tant qu'outils politiques qui peuvent avoir un impact sur les agendas nationaux et internationaux, et l’importance du lien entre les agendas de développement mondiaux qui peuvent être considérés comme un seul et même agenda universel. Les membres des Sections régionales de CGLU et du Secrétariat mondial ont offert une vue d'ensemble des VSR développés jusqu'à présent, et ont présenté le calendrier de leurs processus de préparation des VSR.

La session de travail « Flip the Script » a eu lieu à la fin de la journée, réunissant des membres de CGLU, y compris le Secrétariat mondial et les Sections de CGLU, et la Campagne d'action des Nations Unies pour les ODD pour présenter la campagne #FliptheScript, qui a été lancée mondialement ce jour-là. Grâce à un exercice de co-création, la session a permis aux gouvernements locaux et régionaux de contribuer à la création de certains des messages fondamentaux qui nourriront la campagne tout au long de l'année et d'identifier les étapes clés qui nous permettront de lancer la campagne vers Daejeon 2022.

La journée a été l'occasion pour la famille de CGLU de présenter ses nouveaux membres. À cet égard, le secrétaire général nouvellement nommé de la section européenne CCRE, Fabrizio Rossi, a rejoint les réunions de la journée, soulignant la chaleur ressentie dans les réunions et la nécessité de continuer à renforcer l'Organisation dans les jours à venir.

Mercredi 23 est notre journée du Town Hall #CitiesAreListening, au cours de laquelle nous réunirons des représentant·e·s de tous les Town Halls pour co-créer un autre volet du Sommet mondial de CGLU, et plaider ensemble pour atteindre les objectifs mondiaux. Ne manquez pas cette journée !

Jour 3 : 23.02.2022 – Journée du Town Hall: #CitiesAreListening

Le troisième jour du Séminaire était consacré aux échanges avec la société civile, visant à façonner le futur contrat social à travers le processus du Town Hall, qui mène notre dialogue avec la société civile et constitue l'un des processus politiques qui guidera notre Organisation tout au long du Congrès. Notre journée #CitiesAreListening a rassemblé plus de 160 personnes physiquement et plus de 300 participant·e·s en ligne.

La plénière conjointe a rassemblé les quatre Town Halls : Communautés solidaires, dirigé par Cities Alliance ; Biens communs mondiaux, dirigé par la Plateforme mondiale pour le droit à la ville ; Confiance et gouvernement, dirigé par l'Assemblée générale des partenaires ; et Climat et culture, dirigé par le Climate and Heritage Network, pour discuter de certains des sujets qui sont apparus tout au long de la première phase du processus des Town Halls 2022. Mais l'exercice devait aller plus loin, car il avait été demandé aux organisations responsables de chaque Town Hall d'imaginer un titre du futur en rapport avec les discussions de leur Town Hall respectif. Une pensée radicale, futuriste, s'est invitée dans la conversation pour imaginer des idées transformatrices afin de provoquer le changement.

 

L'expérience de la convergence des quatre Town Halls a donné lieu à des discussions sur les moyens d'élargir l'espace public tout en s'interrogeant sur la signification du terme « public », sur les menaces posées par le COVID-19, les conflits, le changement climatique ou l'inégalité, et sur la nécessité d'instaurer la confiance comme moyen de surmonter ces défis, notamment en responsabilisant et en écoutant les citoyen·ne·s et en se méfiant des institutions qui agissent comme des gardiennes de la vérité ; la nécessité d'élaborer des politiques et des pratiques fondées sur les expériences des personnes, de manière inclusive, afin de redéfinir le nouveau contrat social ; et la manière d'intégrer la dimension culturelle, notamment par le biais du patrimoine, dans l'élaboration des politiques de lutte contre le changement climatique.

 

Après une introduction par l'équipe d'apprentissage de CGLU sur leurs nombreux projets en cours, la session du Forum d'apprentissage a abordé l'agenda d'apprentissage pour l'année, y compris le Forum d'apprentissage de CGLU, les exercices de localisation à travers les VSR, la résilience et le module 4 sur la localisation des ODD et l'apprentissage par les pairs. La session était un exercice interactif qui a permis aux participant·e·s d'échanger sur la façon dont ils et elles soutiennent l'apprentissage dans leurs territoires respectifs, la localisation et le développement de MOOC pour l'apprentissage par les pairs et les méthodologies d'apprentissage.

 

Les participant·e·s ont souligné la nécessité de renforcer les capacités des agents locaux, notamment en approfondissant les échanges entre les gouvernements locaux et régionaux, et de trouver de nouveaux moyens de créer une communauté en facilitant la mise à disposition d'informations pertinentes, accessibles et bien conçues dans les cours et le matériel de formation. Ils et elles ont en outre souligné l'importance pour les gouvernements locaux et régionaux d'avoir accès à une allocation suffisante de ressources par le biais de processus de budgétisation internes, mais aussi par la création d'alliances avec d'autres entités, et la nécessité de transformer l'apprentissage en politique et, en fin de compte, en action pour la réalisation des ODD.

La journée a également réuni deux agendas critiques pour l'Organisation mondiale qui s'inscrivent dans les thématiques de la journée : la paix et les droits humains. La session sur les gouvernements locaux et régionaux pour les droits humains, menée par CGLU et sa Commission sur l'inclusion sociale, la démocratie participative et les droits humains, a préparé le terrain pour les étapes à venir, en s'appuyant sur le mandat du Conseil mondial pour renforcer le mouvement des villes de droits humains, conformément à la résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur « les gouvernements locaux et les droits de l'homme », qui doit être adoptée cette année.

 

La session, divisée en deux moments - une première discussion sur la campagne internationale « 10, 100, 1 000 villes et territoires de droits humains d'ici 2030 », et un moment pour faire le bilan des 10 ans de la Charte-agenda mondiale de CGLU sur les droits humains dans la ville - a réuni les villes d'Utrecht, Grigny, Vienne et Mexico, ainsi que des partenaires du Haut-Commissariat aux droits de l'homme et de l'Institut Raoul Wallenberg pour développer les bases d'une discussion mondiale sur l'avenir du mouvement des villes pour les droits humains, et a apporté à la discussion les prochaines étapes pour développer des engagements mondiaux sur les droits humains.

La session sur l'Agenda pour la paix de CGLU s'est appuyée sur le travail effectué ces dernières années pour renforcer les processus de paix de l'Organisation mondiale - entre autres, le Forum mondial des villes et territoires de paix, le Prix de CGLU pour la paix, et le travail conjoint avec Maires pour la paix (Mayors for Peace) sur des questions telles que la démilitarisation - et assurer la cohérence entre les différentes composantes de la paix, visant à intégrer l'agenda de façon transversale dans l'Organisation.

Le maire de Granollers, Josep Mayoral, a présenté quatre idées essentielles pour construire l'agenda de la paix : travailler en réseau, en rassemblant les membres pour défendre la paix dans les forums critiques, exploiter le potentiel de la Conférence de Vienne sur le désarmement nucléaire, et développer les relations avec les médias.

Le Forum des villes et territoires de paix était représenté par Bogotá, qui co-dirige la quatrième édition, et Mexico qui a accueilli la dernière édition du Forum en 2021, pour expliquer la progression du Forum et les innovations de la quatrième édition, ainsi que la trajectoire du processus, qui est ancré dans l'agenda de CGLU sur la violence urbaine. Le Prix de CGLU pour la paix était représenté par VNG, qui a introduit les innovations de la 3ème édition et a rappelé la date limite de présentation des initiatives locales de paix pour être éligible au prix. La ville de Vienne et l'ancien directeur du département du désarmement du ministère autrichien des Affaires étrangères ont présenté leur point de vue sur l'agenda local pour la paix et l'importance des villes dans le processus de désarmement nucléaire.

  

Le quatrième jour de notre Séminaire #UCLGMeets 2022 rassemblera les gouvernements locaux et régionaux lors de la journée de la Global Taskforce. Nous sommes prêt·e·s à synchroniser notre travail et à nous préparer à relever les défis et à saisir les opportunités de l'agenda international en cette année de révision du Nouvel agenda urbain.

Jour 4 : 24.02.2022 – Journée de la Global Taskforce: Notre Programme Commun

Le quatrième jour de notre séminaire a débuté avec de tristes nouvelles. Dans ces temps difficiles, le maire de La Haye a rappelé aux gouvernements locaux et régionaux que la diplomatie des villes et des territoires a un réel pouvoir et que le dialogue est essentiel pour promouvoir la résolution de conflits et la médiation et pour rétablir la paix.

La session principale de la journée, dédiée à la réunion annuelle de la Global Taskforce (GTF) des gouvernements locaux et régionaux, a été enrichie par la présence, virtuelle et sur place, de représentants d’ONU-Habitat, CEE-ONU, DAES-ONU, REGIONS4, CLGF, ORU-FOGAR, FMDV, AL-LAS, PLATFORMA, CCRE, CUF, GCoM, C40, RCN, AIMF et ICLEI. Cette réunion annuelle a été l’occasion d’aborder différents aspects du plan de travail commun de la GTF et les événements internationaux prévus en 2022. Une attention particulière a été accordée au Programme commun des Nations unies, au Forum politique de haut-niveau sur le développement durable (FPHN), au Forum urbain mondial, à la COP 27 et au processus de révision du nouvel agenda urbain.

Afin de d’alimenter le rapport 2022 pour la localisation des ODD, à présenter au FPHN et en cours d’élaboration par la GTF, les participants ont partagé des exemples concrets et des suggestions à incorporer dans cette publication collective. Les réseaux de gouvernements locaux et régionaux ont prévu de mettre l’accent sur l’ODD 5, le rôle du leadership féministe et l’égalité des genres.

La réunion fut suivie d’une session plénière sur le processus d’examen et de suivi de la mise en œuvre du nouvel agenda urbain. Ilsur Metshin, président de CGLU et maire de Kazan, a souligné que les valeurs et les engagements du nouvel agenda urbain demeurent tout aussi pertinents aujourd’hui qu’au moment de son adoption en 2016. Ils sont essentiels pour atteindre les ODD et sont des prérequis pour la transformation. Carlos Martínez, rapporteur spécial de la présidence de CGLU sur le nouvel agenda urbain et maire de Soria, a décrit l’importance du moment pour faire le point, repenser notre place, identifier les éléments nécessaires pour transformer la société et effectivement mettre en place le nouvel agenda urbain.

  

Compte tenu de l’engagement de la GTF d’inclure la migration parmi ses priorités thématiques, un atelier a été organisé pour renforcer l’appel du mouvement municipaliste pour une gouvernance renouvelée de la mobilité humaine qui protège la dignité, offre des opportunités et encourage une nouvelle forme de compréhension de la citoyenneté.

Un exercice interactif autour de la Charte de Lampedusa a permis d’approfondir la conversation avec nos organisations sœurs et nos partenaires. La salle est restée silencieuse pendant la projection en avant-première du documentaire « Pas qu’une histoire de frontières », identité de la Charte de Lampedusa inspirée par l’héritage du mouvement municipaliste. Ce film raconte l’histoire de Lampedusa, son rôle crucial dans l’intégration des migrants, son esprit accueil et son respect pour la dignité de la vie humaine. L’atelier interactif avait pour but d’inciter à la cocréation, en se focalisant sur les principes d’équité, de reconnaissance, de communauté, de solidarité et de résilience.

 

S’en est suivi une session de travail sur le municipalisme féministe, qui a permis de contribuer aux discussions en cours sur le mouvement municipaliste féministe, qui ne veut pas se cantonner à lutter pour l’égalité des genres, mais également travailler vers la définition d’une nouvelle manière de diriger et de gouverner. Ana Falú, conseillère Ubuntu de CGLU, a expliqué que parler de municipalisme féministe équivaut à parler d’une nouvelle manière de faire de la politique. Ceci inclus l’autonomisation des dirigeants locaux, des mouvements populaires, de femmes et des indigènes, et valorise l’interconnectivité, le multiculturalisme et la diversité.

Carola Gunnarsson, maire de Sala, vice-présidente de l’association suédoise des collectivités territoriales (SALAR) et vice-présidente de CGLU pour l’Europe, a rappelé que la violence faite aux femmes demeure un des obstacles principaux aux droits économiques, sociaux et politiques des femmes, et qu’il est essentiel de garantir davantage de postes exécutifs pour des femmes, à tous les niveaux où se déroulent des processus de prise de décisions.

Jour 5 : 25.02.2022 – Journée #Local4Action: Un Mouvement Axé sur l'égalité

La journée de clôture du séminaire de CGLU de 2022 a été marquée par les événements en Ukraine. La présidence de CLGU s’est réunie et a adopté, en consensus, une déclaration de l’organisation mondiale. Celle-ci condamne les attaques militaires et transmets un message de solidarité et de soutien aux peuples ukrainiens et russes. De plus, la déclaration s’engage à œuvrer pour la paix et la démocratie et à garantir les droits humains des personnes déplacées et réfugiées.

La présidence a rappelé que la construction de la paix et la diplomatie des villes sont les fondements du mouvement. Les maires de Konya Uğur Ibrahim Altay et de La Haye Jan Van Zanen, co-présidents de CGLU, ont ouvert la session du jour en appelant tous les acteurs à respecter les accords internationaux et à chercher un chemin vers la paix.

Un message a été livré de la part de Li Mingyuan, maire de Xi’an, qui servira, aux côtés de Madeleine Y. Alfelor, maire d’Iriga, comme président et présidente de CGLU à compter du 1^er Mars. Dans son message, le maire de Xi’an a décrit la situation complexe que l’organisation et le monde traversent en ce moment, et a surligné les nombreux moments marquants prévus tout au long de l’année pour notre mouvement international, qui pourront contribuer à renforcer le système multilatéral et à identifier des composantes centrales pour notre programme politique, y compris la transition écologique, l’égalité et le rôle de la culture comme quatrième pilier du développement durable.

Pendant la session de la présidence, Evgenia Lodvigova, vice-maire de Kazan, a présenté la nouvelle plateforme « Ville partagée » (Shared City), mise à disposition de l’organisation pour promouvoir les échanges sur les connaissances et les solutions servant à répondre aux défis mondiaux. La maire de Montevideo et vice-présidente de CGLU, Carolina Cosse, a présenté les priorités de la ville pour contribuer au Pacte pour l’avenir, notamment le fait d’édifier des villes féministes qui placent les soins pour les personnes au centre, avec l’objectif général de lutter contre les inégalités.

Les participant·e·s ont ensuite souligné l’importance du Congrès comme mécanisme politique, ce qui explique le besoin de poursuivre les efforts communs sur les processus entre chaque congrès. Puisque le Pacte pour l’avenir a été identifié comme l’élément principal du processus en cours, la réunion de la présidence de CGLU a été l’occasion de présenter le groupe de penseur·euse·s qui vont accompagner le comité d’élaboration du Pacte. Ce groupe comprend Billy Cobbett, ancien directeur de Cities Alliance ; Luca Bergamo, ancien vice-maire de Rome ; Maria Fernanda Espinosa, ancienne présidente de l’Assemblée générale de l’ONU et ancienne Ministre des affaires étrangères de l’Équateur et Dr Carlos Moreno, envoyé spécial « Villes intelligentes » auprès de la maire de Paris Anne Hidalgo. Ils ont rappelé l’importance du Pacte pour l’avenir comme source d’espoir pour les prochaines années et comme document qui reflète l’engagement concret et les actions de toutes les parties pour contribuer à un nouveau multilatéralisme.

La session a été suivie de la signature d’un mémorandum d’entente entre CGLU et le Centre mondial de Valence pour l’alimentation durable (CEMAS), pour continuer à renforcer le travail conjoint, dans le but de consolider des systèmes alimentaires urbains durables et inclusifs qui ne laissent personne ni aucun territoire pour compte.

La journée a culminé avec un débat politique de haut-niveau sur l’égalité. En accord avec la déclaration de Durban, selon laquelle CGLU est un mouvement de lutte pour l’égalité, l’organisation mondiale a établi ses priorités pour s’assurer que le fait de ne laisser personne ni aucun endroit pour compte est au cœur de notre programme politique mais aussi technique.

En ce sens, le travail de recherche organisé autour de notre rapport triannuel GOLD a été dédié, depuis les discussions lors du séminaire de 2020 à Tanger, à analyser les chemins vers une égalité urbaine et territoriale. Ce travail est mené en partenariat avec KNOW et prend appui sur un processus collaboratif de grande ampleur. Le débat visait à partager les résultats avec les dirigeants politiques de CGLU et les partenaires, et contribuer au Pacte pour l’avenir, dans lequel transparaîtrons les idées de l’organisation mondiale sur le nouveau contrat social qui alimentera le Programme commun de l’ONU et le Sommet pour l’avenir. Le Pacte constituera également le fondement de la stratégie pluriannuelle de CGLU.

 

Les résultats présentés par les chercheurs de KNOW ont porté sur développer les communs, prendre soin, connecter, renaturer, prospérer et démocratiser. Le rapport et son processus de rédaction ont rassemblé au total plus de 90 contributions de la part de groupes de la société civile du réseau de CGLU et du monde académique, pour couvrir une variété de sujets dont la migration, la culture, le conflit, le handicap, le logement et la santé, entre autres.

Le maire de Kitchener et trésorier de CGLU, Berry Vrbanovic a ouvert la session en rappelant le besoin de créer des alliances locales plus larges ; les maires de Sala Carola Gunnarsson ; Emilio Jatón de Santa Fe ; le maire de Chefchaouen Mohammed Sefiani, le maire de Soria et envoyé de la présidence de CGLU sur le nouvel agenda urbain Carlos Martínez, ont donné leurs perspectives locales sur les chemins vers l’égalité qui ont été identifiés.

Les échanges, introduits par Alexandre Frediani, chercheur co-responsable avec Camila Cociña, de Knowledge In Action for Urban Equity (KNOW), ont surligné que la dimension spatiale des inégalités est centrale pour que la gouvernance locale et régionale puisse territorialiser les droits ; le besoin d’une architecture financière et d’investissement adaptée pour renforcer et localiser la finance ; l’importance pour les collectivités territoriales de s’engager dans des chemins vers l’égalité qui dépassent les cycles électoraux et de travailler avec une vision de long terme et d’évolution graduelle radicale vers un futur durable ; et l’importance, à la fois technique et narrative, pour les collectivités territoriales de développer une capacité créative à repousser les limites du possible, en générant un développement urbain et territorial audacieux et ambitieux, dans la quête pour l’égalité.

Caren Levy, chercheure principale de KNOW, a fait le lien entre les discussions de la journée et une compréhension plus large de l’égalité urbaine et territoriale, et a résumé les débats en appelant à redéfinir ces concepts, tel que celui de communauté.

La dernière journée de notre Séminaire a témoigné de la diversité et de l’aspect inclusif de l’organisation qui est engagée à promouvoir un multilatéralisme inclusif face aux défis mondiaux. La condamnation sans équivoque des agissements militaires en Ukraine a révélé le choix de maintenir un mouvement uni et focalisé sur le potentiel de la diplomatie des villes et de la solidarité basées sur la démocratie locale et le respect des droits humains.

Alors le mouvement municipal s’achemine vers le Sommet mondial de CGLU des dirigeants locaux et régionaux à Daejeon, il appelle à déposer les armes et mettre fin aux conflits pour se rassembler autour des valeurs universelles partagées et des objectifs de l’Agenda 2030 !

Plus d’information :

Lire la déclaration ici.