Tanger 2020 - Seminaire de CGLU

La sixième édition du Séminaire & Campus annuel de CGLU s’est tenue à Tanger du 24 au 28 février 2020.

Le Séminaire 2020 s’est centré sur les programmes conjoints et la co-création de l’agenda de l’Organisation pour la décennie de mise en œuvre. Une attention particulière a été portée sur le renforcement des synergies par le biais des vagues d’actions et la définition des Local4Action hubs.

La première partie de la semaine, de lundi à mercredi, s’est centrée sur le travail des différentes parties prenantes du réseau, y compris lors d’ateliers spécifiques. Les journées de jeudi et vendredi ont vu la réunion annuelle de la Global Taskforce et une réunion de la Présidence, afin de co-créer l’avenir que nous voulons.

Le Séminaire fournit l’opportunité d’exploiter au mieux le pouvoir de notre réseau et de poursuivre notre travail, en enrichissant la collaboration et les réalisations de ces dernières années et en accroissant notre visibilité et impact à tous les niveaux.

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Programme du Séminaire et Campus annuel de CGLU

 JOUR 1 : 24.02.2020 -  Préparation du terrain
 JOUR 2: 25 2.02.2020 - Un mouvement axé sur l’égalité, qui renouvelle la démocratie pour tou·te·s
 JOUR 3 : 26.02.2020 - Pas d’action sans localisation !
 JOUR 4 : 27.02.2020 - L’ère post-Congrès pour les membres et les partenaires

JOUR 5 : 28.02.2020 - Journée du leadership : #CitiesAreListening

 JOUR 1 : 24.02.2020 - Préparation du terrain

La première journée du Séminaire a lancé une conversation interne à l’ensemble de CGLU, par le biais de dialogues ouverts et d’ateliers qui se sont appuyés sur les conclusions du Congrès et Sommet mondial de Durban fin-2019. Le Congrès a permis de consolider les politiques que l’Organisation mondiale promeut parmi ses priorités stratégiques.

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« Mon objectif est de renforcer les alliances externes de CGLU, de renforcer nos engagements internes, d’étendre le réseau et de continuer à définir un agenda politique qui aide les gouvernements locaux à répondre aux enjeux de notre temps. » Mohamed Boudra, président de CGLU, maire d’Al-Hoceima, président de l’Association marocaine des présidents de conseils communaux (AMPCC)

L’inauguration du Local4Action Hub s’est tenue dans la matinée et a été suivie d’une réunion de la Commission de développement économique et social local. A cette occasion, la Commission a aligné son plan de travail pour 2020 et présenté le 5e Forum mondial sur le développement économique local.

« En tant que CGLU, nous devons nous souvenir de l’engagement pris pour le progrès humain et la prospérité de l’humanité. Notre mandat est de maintenir et soutenir les villes et les gouvernements locaux. » Thembisile Nkadimeng, maire de Polokwane, présidente de SALGA et coprésidente de CGLU

Au cours de la journée, notre leadership a présenté le plan de travail adopté à Durban, qui place l’Agenda 2030 au cœur de nos actions. Tous les domaines de travail de notre Organisation mondiale ont également présenté leur travail pour l’année. Des représentant·e·s des équipe de politique, apprentissage, recherche et finances ont partagé leurs priorités pour 2020, en s’appuyant sur l’héritage de Durban et en réalisant un effort pour synchroniser tous les domaines de l’Organisation mondiale.

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L’après-midi s’est poursuivie avec la présentation des différents domaines thématiques de CGLU. Lors d’un panel presque exclusivement féminin, les principales questions abordées ont été : le besoin de changer le récit sur la migration ; la transformation que le droit à la ville apporte au niveau locale ; la culture et son rôle clé dans la mise en œuvre des agendas mondiaux ; et le besoin de localiser les finances pour réaliser les objectifs mondiaux. L’espace public et l’accès équitable à la ville pour les femmes et les hommes ont également fait partie des questions abordées lors de la session, portées par une représentante de Metropolis qui a évoqué la vague d’action sur l’espace public.

« Le Séminaire, ce n’est pas seulement les idées que nous partageons : il s’agit aussi des personnes. Nous façonnons le mouvement. Ce Séminaire, le premier après le Congrès, doit se centrer sur les personnes qui font le mouvement. » Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU

La démocratie, le dialogue intergénérationnel, les urgences climatiques et migratoires occuperont une place plus importante dans l’agenda de 2020, et cette première journée du Séminaire nous a permis de préparer le terrain pour transformer la collaboration au sein du réseau en synchronisation, avec notamment des sessions parallèles sur le Forum sur les violences et les territoires de paix, et une réunion du Groupe de travail sur la prévention et la gestion territoriales des crises.#UCLGmeets

JOUR 2 : 25 2.02.2020 - Un mouvement axé sur l’égalité, qui renouvelle la démocratie pour tou·te·s

La deuxième journée du Séminaire a été consacrée à la stratégie de CGLU et à l’héritage de Durban alors que nous entrons dans la décennie de la mise en oeuvre, recherchant comment renouveler le mandat politique et enraciner les principales questions dans tout le réseau.

Notre travail sur les finances locales a été présenté pendant la journée, lors d’une session qui a abordé notre stratégie conçue pour faciliter l’accès des gouvernements locaux et régionaux aux financements et renforcer leurs capacités à mobiliser des ressources. La session a également été l’occasion de présenter les expériences des villes réceptacles du Fonds international d’investissement municipal.

Tant que nous ne considérerons pas les gouvernements locaux comme la solution pour mettre en oeuvre les politiques environnementales, notre planète sera en danger. David Jackson, directeur du financement du développement local, FENU

La transition écologique a également été reconnue comme une question de solidarité. Pendant la session, les participant·e·s ont souligné comment il sera possible, par le biais d’un travail conjoint, d’accélérer l’action pour une planète durable et résiliente.

“L’écologie culturelle joue un rôle crucial sur l’évaluation et la réduction des risques de catastrophes. Nous devons inclure l’héritage culturel et la culture, ce qui inclut les populations autochtones et la connaissance.” Madelaine Alfelor, maire d’Iriga, Trésorerie de CGLU

La démocratie locale, une question qui est depuis toujours au coeur de notre travail et est revenue en force après notre Congrès de Durban, a également été l’un des grands sujets de la journée. Son renouvellement est considéré comme une priorité clé pour l’avenir du monde. De ce point de vue, il sera essentiel de créer des synergies entre les villes, les régions et l’Organisation mondiale afin de consolider la démocratie locale dans un contexte parfois aussi défavorable.

“Au CCRE, nous croyons que l’autonomie locale est la base de la démocratie locale. Nous sommes soucieux de protéger cette autonomie locale et nous avons besoin du leadership politique pour y parvenir.” Carola Gunnarsson, maire de Sala, vice-présidente de l’Association suédoise des autorités locales et des régions (SALAR), vice-présidente entrante de CGLU pour l’Europe

La dernière table ronde de la journée sur l’égalité et les droits avait pour objectif de synchroniser les actions de l’Organisation pour réduire les inégalités, une question fondamentale pour réaliser les ODD. Mouvement axé sur l’égalité, mouvement qui croit en une approche de la ville fondée sur les droits, nous considérons que l’égalité des genres, l’inclusion des migrant·e·s, la culture de la paix, le logement et la non-discrimination sont autant de questions essentielles pour réduire les inégalités et ne laisser effectivement personne pour compte.

 

“Quand on parle d’inégalités, il faut parler aussi d’inégalités territoriales et spatiales, d’accès équitable au transport et d’autres services essentiels que les citoyens utilisent au quotidien. Nous avons besoin de structurer le dialogue avec la société civile et les autres acteurs afin de combler la lacune entre le niveau local et les citoyens sur la question de l’inégalité.” Themsibile Nkadimeng, maire de Polokwane, présidente de SALGA, coprésidente de CGLU

Les vagues d’action, lancées en 2017, ont occupé une place importante pendant cette journée. Notre vague d’action sur la migration a ainsi été présentée, notamment le travail réalisé par notre réseau pour transformer le récit en action, pour transformer la vague d’action en un engagement coordonné parmi le réseau dans son ensemble, afin de pouvoir porter de réels changements dans les politiques internationales. 

Les associations de gouvernements locaux sont essentielles pour la coordination du processus de localisation et, en particulier, pour le processus de rapport sur l’action locale. Lors de la session dédiée, la déclaration des AGL a été présentée : elle a pour objectif de renforcer le rôle de ces associations au sein du réseau de CGLU et de souligner l’approche stratégique de ces associations en tant que coordinateurs et amplificateurs de notre travail.

La journée s’est terminée sur un atelier de communication, pendant lequel l’équipe a partagé ses réussites. La session s’est centrée sur la synchronisation du récit entre le Secrétariat mondial de CGLU, les sections, les commissions et les groupes de travail. Les participant·e·s ont aussi partagé leurs points de vue sur la façon de faire avancer la communication du réseau, afin qu’elle soit plus homogène et consolidée, et qu’elle guide notre mouvement tout au long de 2020 et au-delà.

JOUR 3 : 26.02.2020 - Pas d’action sans localisation !

La 3ème journée de la Retraite s’est ouverte avec une visite de Tanger, dans laquelle les participant·e·s ont pu découvrir la ville et découvrir certains de ses sites les plus emblématiques, en guise d'échauffement avant l'une des journées les plus chargées de la Retraite.

La journée a commencé par une allocution de la secrétaire générale Emilia Saiz, qui a déclaré que "aujourd'hui, il s'agit de passer à l'étape suivante, de passer à l'étape suivante de la localisation". À ce titre, les secrétaires généraux de toutes nos sections régionales ont abordé, au début de la session, les défis et les possibilités d'accélérer la localisation au niveau régional et métropolitain.

 

"La direction que nous devons prendre est celle d'une action en faveur de la planification urbaine dans les espaces métropolitains. Nous devons attirer les praticiens dans nos réseaux pour faire émerger de nouvelles solutions" Octavi de la Varga, Secrétaire général de Metropolis.

"Assurer l'inclusion des personnes réfugiées et des demandeurs d'asile dans les politiques d'inclusion sociale au niveau local, nous permettra de favoriser un processus d'intégration plus rapide et plus fluide" Mehmet Duman, Secrétaire général de CGLU-MEWA

"L'ASPAC est une région extrêmement diverse, mais l'une de nos principales priorités est sans conteste l'environnement, les changements climatiques et les stratégies de réduction des risques de catastrophe. L'égalité des genres reste également une de nos priorités". Bernadia Irawati, Secrétaire générale de CGLU-ASPAC

CGLU a été la première association de gouvernements locaux et régionaux à se rallier aux agendas mondiaux, et a fait de la localisation des agendas mondiaux son axe central de coordination de notre stratégie. Tout au long de la journée, les participants ont pu échanger autour de l'agenda de localisation de CGLU, au cœur de notre plan de travail. La session sur l'accélération de la localisation a passé en revue les réalisations de la stratégie, les leçons à en tirer, en veillant à ce que notre Organisation mondiale progresse vers la décennie de mise en œuvre.

"Nous devons nous féliciter de l'effort déployé par CGLU pour prendre à bras le corps l'agenda mondial et pour relever ce défi en tant que l'une des premières organisations et nous aider, en tant que gouvernements locaux, à nous impliquer dans cet agenda". Johnny Araya, coprésident de CGLU, maire de San José

Maintenant que nous disposons de nombreuses informations sur ce qui peut être fait et sur les outils disponibles, comment mesurer l’impact de ce qui se fait au niveau local ? Nayoka Martínez Bäckström, Agence suédoise de coopération internationale au développement 

"La création de CGLU était une nécessité pour les maires et les présidents de régions, pour approfondir ce qu'ils faisaient déjà : quand on parle de localisation, on se rend compte que les élus locaux et régionaux le font tous les jours". Mohamed Boudra, Président de CGLU

L'une de nos principales innovations, mise en œuvre à Durban, a été le Local4Action Hub. La Retraite a abordé la manière de donner vie aux Local4Action Hubs, lors d'une session qui a incité les participant·e·s à co-créer un cadre commun pour la certification des Hubs. Les participant·e·s de Xi'an et de Gipuzkoa ont présenté des initiatives de co-création, et des membres de notre mouvement ont apporté leur point de vue sur ce que devrait être le Hub. Actuellement, un processus participatif est en cours pour définir le hub, et un rassemblement de tous les acteurs est envisagé comme prochaine étape pour la co-création d'un cadre commun du Local4Action Hub en vue d'accélérer sa mise en œuvre.

“Nous devrions établir des ponts entre les centres de formation de nos associations nationales, créer un réseau d'académies de formation qui nous permettrait de multiplier les actions menées dans d'autres régions”. Frédéric Vallier, Secrétaire général du CCRE

"Le Hub n'est pas une réunion et ce n'est pas un espace physique : c'est un processus qui s'inspire de l'expérience locale. C'est quelque chose qu'une ville fait, en cherchant des connexions avec d'autres villes pour développer certains aspects de son projet..." Emilia Saiz, Secrétaire générale de CGLU

La culture a occupé une place majeure dans la journée, avec la présentation du programme "Sept Clés" de CGLU, dans lequel la Commission Culture de CGLU et des expert·e·s sur les questions culturelles ont expliqué leur objectif de promouvoir la localisation et la mise en œuvre des objectifs mondiaux à travers une perspective culturelle. Les 7 Clés visent à favoriser l'apprentissage et l'action en faveur de la dimension culturelle des ODD, et sont présentées comme un exercice qui permettra aux acteurs culturels et locaux de se familiariser avec les objectifs globaux, et de comprendre les atouts culturels pour identifier les lacunes potentielles et les prochaines étapes de l'intégration de la culture au sein des ODD.

La dernière partie de la journée a été consacrée à la recherche de partenariats pour accélérer la mise en œuvre des ODD, et à l'élaboration d'engagements pouvant être respectés au moment où nous entrons dans la décennie de mise en œuvre. Des questions incisives ont été lancées afin de stimuler le débat sur les partenariats et sur la manière dont ils doivent évoluer au cours de la décennie de mise en œuvre, comme par exemple le type de partenariat dont le mouvement a besoin, ou encore la question du besoin du financement pour concrétiser ces partenariats.

"Les ressources sont essentielles pour un partenariat, mais il faut d'abord commencer par l'objectif du partenariat et ensuite se préoccuper des fonds. Billy Cobbett, directeur de Cities Alliance.

La session de mise en réseau était consacrée au service public local, sur la manière de préparer les services locaux à faire face aux défis de la décennie de mise en œuvre. La session a mis l'accent sur les personnes qui assurent la prestation de services, avec des recommandations de maires et de membres d'associations sur la manière de mettre en avant les prestataires de services publics.

Nous devons laisser les fonctionnaires s'impliquer, leur donner des capacités et communiquer. Il faut impliquer tout le monde pour que personne ne soit laissé pour compte. Nous avons doté le personnel public de moyens afin d'être les premiers à intervenir sur le terrain et de relever les défis". Madeleine Alfelor, Maire d'Iriga, Trésorière de CGLU

Demain aura lieu la réunion annuelle de la Global Taskforce et nous préparerons le terrain pour l'agenda de recherche de CGLU. Restez connecté·e·s pour d'autres #UCLGMeets !

 Jour 4 : 27.02.2020  - L’ère post-Congrès pour les membres et les partenaires

La quatrième journée du Séminaire de CGLU a débuté par un bilan des jours précédents, pendant lequel les représentants des sections régionales ont souligné leurs priorités pour 2020. Frédéric Vallier, secrétaire général de la section européenne (CCRE), a présenté les piliers de la stratégie européenne, fondée sur l’inclusivité, l’égalité des genres et la consolidation des gouvernements locaux et régionaux. Mehmet Duman, secrétaire général de CGLU-MEWA, a mentionné le travail de plaidoyer sur la migration, notamment grâce au Forum des maires. La section africaine, CGLU-Afrique, a présenté les principaux points de son plan de travail pour 2020. 

Mariana Flores, directrice exécutive de la représentation institutionnelle de Mexico, a pris part à la session lors d’un exercice interactif qui invitait les participant·e·s à réfléchir aux valeurs et aux mots qu’ils/elles associaient à la paix. Après cet exercice, elle a présenté le troisième Forum mondial sur les villes et territoires de paix, qui se tiendra à Mexico en octobre, et a partagé son espoir de voir le Forum refléter les diversités et les perspectives de la paix. 

Cette quatrième journée était celle de la Global Taskforce, et a fourni une opportunité de définir une vision par consensus, d’organiser les principaux moments politiques de l’année à venir et de développer des synchronisations pour le collectif. 

La réunion annuelle de la Global Taskforce a ainsi permis de définir les principaux moments pour notre collectif pendant cette année charnière. Parmi ces priorités, ont été mentionnés la 64e Commission sur la condition de la femme, le Forum politique de haut niveau et les COP sur la biodiversité et le changement climatique

“L’égalité est essentielle mais en tant que collectif organisé, notre rôle pour promouvoir l’égalité porte sur la participation politique et le rôle des femmes dans la prise de décisions à l’échelle locale.” Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU.

Le positionnement des régions en tant qu’acteurs clés pour la réalisation des ODD a également été souligné lors du débat sur la préparation d’un événement de haut niveau à Strasbourg. 

Ce rassemblement de la Global Taskforce a aussi permis d’aborder la conversation mondiale “UN75” sur la situation du multilatéralisme et les réponses que notre collectif peut apporter au secrétaire général de l’ONU par le biais des consultations organisées.

“Comme tous les séminaires qui ont lieu après un Congrès, nous sommes ici pour renforcer nos collaborations et trouver des synergies efficaces. L’héritage de Durban est important et les processus que nous y avons lancés sont solides. Nous devons enraciner notre travail politique dans l’égalité, la démocratie locale, la transition écologique et le financement local dans tout le réseau.” Mohamed Boudra, président de CGLU, maire d’Al-Hoceima et président de l’Association marocaine des présidents de conseils communaux (AMPCC)

La journée s’est terminée par un dîner de gala organisé par les hôtes de Tanger à l’emblématique Palais Moulay Hafid.

Jour 5 : 28.02.2020 - Journée du leadership : #CitiesAreListening

Le dernier jour du Séminaire, la journée du leadership, était la journée politique du Séminaire, pendant lequel les priorités et les résultats du Congrès ont été débattus par notre Présidence. Les participant·e·s ont abordé les résultats du Congrès de Durban et l'avenir que nous souhaitons pour nos populations, dans le but d'apporter des réponses aux questions clés qui devront être résolues au cours de la « décennie de mise en œuvre ».

Lors de la session de bilan, la secrétaire générale, Emilia Sáiz, a présenté la campagne #UN75, invitant les participant·e·s à donner leur avis sur l'avenir du monde et du multilatéralisme, et sur la façon dont ils/elles imaginent le monde en 2045.

« Nous devons montrer à la communauté internationale que nous avons une voix ! Nous représentons un instrument pour atteindre les objectifs, et le monde verra que nous avons répondu au secrétaire général des Nations unies », Emilia Sáiz, secrétaire générale de CGLU.

Les membres de la Présidence se sont joints à la conversation sur l'avenir du multilatéralisme. Le maire d'Utrecht et coprésident de CGLU, Jan Van Zanen, a exprimé l'espoir que, dans les 25 prochaines années, « les maires n'auront plus à mendier pour obtenir une place à la table mondiale ». Le maire de San José et coprésident de CGLU, Johnny Araya, a souligné l'évolution du rôle du mouvement municipal, déclarant que « nous ne sommes plus seulement la voix des villes, mais aussi leurs oreilles ». Madelaine Alfelor, maire d'Iriga et trésorière de CGLU, a exprimé son souhait de parvenir à un avenir dans lequel les gouvernements locaux et régionaux auront la possibilité de changer la vie des citoyens.

« D'ici 2045 ? Mon plus grand désir est d'exister. Aujourd'hui, quand je regarde l'Afrique de l'Ouest, je vois que la cohésion sociale est mise à l'épreuve. Il n'y a jamais eu autant de personnes déplacées dans notre région », Armand Béouindé, maire de Ouagadougou, vice-président de CGLU pour l'Afrique.

Introduite par notre conseiller UBUNTU, Aromar Revi, la deuxième session visait à identifier les questions clés que le mouvement devra aborder pour répondre aux besoins des 25 prochaines années, et à transformer le modèle de gouvernance en y associant tous les acteurs concernés.

« Les maires doivent donner des solutions rapides à leurs citoyens et c'est pourquoi nous devons faire en sorte que l'agenda mondial se traduise dans la vie quotidienne par des actions concrètes de coopération », Sergio Arredondo, secrétaire exécutif de FLACMA.

« La richesse est concentrée dans certaines métropoles, qui deviennent de plus en plus attrayantes pour la population mondiale. Mais c'est aussi là où les niveaux de pollution et les risques environnementaux sont les plus élevés », Mohamed Idamar, maire de Tétouan, secrétaire général de MedCities.

« Depuis les villes, les territoires et les régions, nous devons rendre nos concitoyens co-responsables de la réalisation des objectifs. Nous devons construire une citoyenneté plus solidaire », Pablo Jurado, président de CONGOPE, vice-président de CGLU pour le Forum des régions.

La journée du leadership a également été l'occasion de renforcer et de partager nos engagements avec la société civile et les acteurs organisés. Le processus du Town Hall qui a débuté lors de notre Congrès a fourni des espaces d'interaction entre les différentes organisations internationales, les communautés, la société civile et les dirigeants politiques de notre organisation, et a également été un moment clé pour définir nos politiques mondiales, dans un format ouvert, ainsi que pour débattre et discuter des documents politiques sur de multiples questions.

La session sur la co-création de notre vision avec la société civile a compté sur les contributions de représentant·e·s des Town Halls, qui nous ont guidés tout au long de la semaine, et ont pu donner leur point de vue sur notre Organisation et sur la manière de collaborer pour l'avenir de notre planète.  

« Nous avons besoin que les gouvernements locaux et la société civile travaillent en concertation avec les rapporteurs spéciaux. Cela a déjà été fait dans le domaine du logement, et si nous agissons ensemble, nous pouvons faire progresser les droits », Sophia Torres, Plateforme mondiale du droit à la ville.

La journée a été clôturée par le président, Mohamed Boudra, qui a présenté la déclaration de Tanger, en soulignant l'importance de la mise en réseau et d’un multilatéralisme ouvert à tous, comme instrument de transformation pour des sociétés pacifiques.

« Cette année, alors que les Nations unies célèbrent leur 75e anniversaire, nous avons le sentiment que l'humanité se trouve à un tournant historique. Nous, qui sommes en première ligne, sommes à l'écoute de ce que disent nos peuples », Mohamed Boudra, président de CGLU, maire d'Al-Hoceima, président de l’Association marocaine des présidents de conseils communaux (AMPCC)

Accéder à la Déclaration de Tanger