Séminaire et Campus de CGLU - Une communauté qui prend soin

La 7ème édition du Semminaire & Campus de CGLU a eu lieu du 15 au 22 février 2021. Le Séminaire a été consacré à mettre en évidence comment CGLU est une communauté mondiale qui prend soin, à discuter de la façon de capitaliser sur cette fenêtre d’opportunité, à échanger sur la façon dont nos communautés travaillent pour les personnes, pour la planète, pour le gouvernement et pour l’avenir. Pour la première fois, le Séminaire de CGLUa été une expérience véritablement mondiale, visant à tirer le meilleur parti de cet environnement virtuel et à souligner la proximité du réseau. Même si les écrans nous séparent physiquement, ils ne peuvent pas séparer nos synergies, nos objectifs et notre détermination en tant que réseau mondial. L’éloignement physique ne peut pas venir à bout de la proximité qui définit désormais notre réseau.

Partagez sur les réseaux sociaux : #UCLGMeets

• Suivez #UCLGMeets / #CitiesAreListening
• Revivez nos temps forts Jour 1 / Jour 2 / Jour 3 / Jour 4 / Jour 5

Programme du Séminaire et Campus annuel de CGLU

JOUR 1: 15.02.2021 -  Fenêtre d’opportunité de CGLU

JOUR 2: 16.02.2021 - Travailler pour les personnes

JOUR 3: 17.02.2021 - Travailler por la planète

JOUR 4: 18.02.2021 - Travailler por le gouvernement

JOUR 5: 19.02.2021-  Renforcer le pacte pour l'avenir

JOUR 6: 22.02.2021 - Mèner la transformation

JOUR 1: 15.02.2021 -  Fenêtre d’opportunité de CGLU

Le premier jour du Séminaire annuel de CGLU a ouvert les fenêtres de la maison mondiale à tout le réseau d'une manière qui n'avait jamais été faite auparavant : la toute première réunion de tous les membres des Secrétariats de CGLU a véritablement mis en lumière la force humaine de CGLU, en montrant les soins qui font de CGLU la maison mondiale qu'elle est vraiment. Comme outils supplémentaires pour faire du Séminaire de CGLU une expérience inoubliable, le Séminaire a également fourni des espaces tels que la CGLU TV, avec des grilles exclusives adaptées aux programmes de chaque jour et le bureau d’assistance pour s'assurer que tout le monde puisse également profiter de l'expérience du Séminaire.

"Ce que nous essayons de vous donner, c'est le sentiment de quelque chose de spécial. Ce n'est pas seulement un webinaire de plus, une réunion de plus, c'est une expérience. Pour ce faire, nous avons créé cette maison mondiale, nous vous offrons différents espaces et un aperçu de notre plan de travail" Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU

Nos domaines de travail ont partagé leurs contributions sur ce qui allait se passer pendant l'année, dans des présentations donnant un spoiler des sessions Travailler l’apprentissage avec CGLU, Travailler le plaidoyer avec CGLU et Travailler la recherche avec CGLU. L'équipe d'apprentissage de CGLU a partagé les nouveaux outils qui avaient été développés au cours de l'année, en particulier les cours en ligne "Apprendre avec CGLU". L'objectif, a souligné l'équipe, est de s'assurer que le réseau alimente nos méthodologies d'apprentissage et aussi nos contenus.

L'équipe de politique et plaidoyer a partagé son objectif principal pour l'année : renforcer l'Organisation mondiale par l'élaboration de politiques en vue de donner une impulsion plus forte à la défense des intérêts. L'équipe a partagé la nécessité d'approfondir les liens entre les sections et les domaines de travail afin de co-créer des priorités politiques. Le Pacte pour l'avenir que notre Organisation mondiale a été mandatée pour adopter est notre but final, et c'est l'une des priorités clés qui guidera notre plaidoyer.

Enfin, l'équipe de recherche a ouvert ses fenêtres sur ses travaux de l'année, dans le but de recadrer la notion d'inégalité et de placer l'égalité, la justice, la gouvernance et la prestation de services équitables au centre des débats mondiaux grâce au développement de GOLD VI. L'équipe a également fait part de l'importance qu'elle accorde à la localisation des ODD dans son rapport au Forum politique de haut niveau et a présenté les travaux sur la gouvernance des situations d'urgence, en collaboration avec Metropolis et LSE-Cities, en s'appuyant sur les priorités exprimées par le collectif lors du précédent Séminaire.

L'ouverture de notre Séminaire a également été l'occasion de la toute première réunion d'équipe de l'ensemble du réseau de CGLU. Ce Séminaire numérique nous a permis de réunir tout le monde des différentes sections. Les représentant·e·s de chacune des sections régionales ont répondu à ce que CGLU signifiait pour elles et eux, et ce qu'ils et elles entendaient par "une communauté mondiale qui prend soin".

Les membres de la Présidence ont participé à la réunion pour donner leur avis sur le Séminaire et sur les priorités présentées par les domaines de travail avant la réunion des secrétariats, en soulignant :

"Nous avons ici près de 250 personnes, ce qui démontre très clairement, et plus que jamais, la passion que notre Organisation mondiale apporte aux personnes, surtout en ces temps difficiles de lutte contre la pandémie" Berry Vrbanovic, trésorier de CGLU

Le Séminaire de CGLU est aussi un espace de synchronisation. Tout au long de la semaine, nos sections régionales présenteront leurs priorités et leur approche pour intégrer l'Agenda et la construction du Pacte pour l'avenir. La première de ces sessions a été animée par Metropolis et le Forum des Régions. Metropolis a présenté la manière dont la pandémie a aggravé les inégalités, ce qui a conduit au lancement de l'appel à repenser les espaces métropolitains, et a abordé l'adoption de son plan d'action stratégique 2021-2023.

"Nous devons nous attaquer aux zones métropolitaines qui doivent inclure les soins, la santé, l'utilisation des espaces métropolitains. Ce plan d'action s'inspire de ces processus 

développés l'année dernière et ne vise pas seulement à approuver des déclarations, mais à travailler et à réfléchir ensemble à la manière de remodeler les territoires métropolitains" Octavi de la Varga, secrétaire général de Metropolis

Le Forum des régions a examiné comment il est essentiel de coopérer entre les sphères de gouvernement pour construire la cohésion sociale comme moyen d'assurer une véritable symbiose entre les sphères rurales et urbaines.

« Un chemin difficile nous attend, mais cette "symbiose" pourrait être une bonne ligne pour commencer ce travail de coopération entre les régions du monde et les niveaux de gouvernement présents à CGLU. » Antònia Sabartés, coordinatrice du Forum des régions

JOUR 2: 16.02.2021 - Travailler pour les personnes

La deuxième journée de notre retraite #UCLGMeets avait pour thème "CGLU au service des gens". Nos communautés étant au cœur de nos efforts, la journée a débuté par une séance d'écoute des sections régionales de CGLU, au cours de laquelle la section Afrique a présenté ses priorités pour l'année, ses préparatifs en vue du prochain Africités et le renouvellement de ses priorités stratégiques, dans le but de faire de CGLU-Afrique un "guichet unique" pour l'Afrique locale sur la décennie 2021-2030.

« En Afrique, nous privilégions le long terme, nous voulons que toutes nos activités soient tournées vers l'avenir et s'alignent sur le Pacte pour le futur ; qu’elles soient toujours fidèles au principe de proximité et mettent les associations nationales au cœur de l’action ». Jean-Pierre Elong Mbassi, Secrétaire général de CGLU-Afrique.

La séance plénière nous a donné l’occasion de partager les priorités de l'expérience #CitiesAreListening, un élément-clé de l'axe "Gens" du Pacte pour le futur de CGLU. La session, qui a donné la parole à nos partenaires de la société civile, s'est appuyée sur les leçons tirées de l’expérience passée. Elle a souligné la nécessité de mettre le ‘prendre soin’ au cœur de notre action, de prendre pleinement en compte les droits culturels, de renforcer la coopération entre les espaces urbains et ruraux, et surtout de repenser la façon dont nous tissons des liens entre nous pour développer véritablement un monde qui se soucie des autres.

« Après un an de débats dans le cadre du processus de préparation de GOLD VI, nous avons bâti un programme de travail identifiant six voies à emprunter par les collectivités territoriales pour faire avancer l’agenda de l’égalité : prendre soin, re-naturer, se connecter, prospérer, développer les communs et démocratiser ». Alexandre Apsan Frediani, Chercheur principal, Groupe des établissements humains, Institut international pour l'environnement et le développement (IIED).

« Penser en termes d’alternatives et de compromis a des limites : opposer la santé à l’économie, la vie aux moyens de vivre… Cette façon de penser ne s’attaque pas aux racines des inégalités provoquées par la pandémie. Si nous considérons la pandémie comme une crise du prendre soin, cela aide à déterminer de qui l’on doit prendre soin ». Fakhri

La seconde plénière a rassemblé les contributions des cinq sessions de travail en groupe organisées lors de la journée :

·  Les représentants de Lampedusa ont souligné que la Charte de Lampedusa était un élément essentiel pour faire avancer notre réflexion sur la migration.

·  Les représentants du groupe de travail du CIB ont souligné l'importance de repenser la coopération au développement pour relever les défis soulevés par la crise de la COVID-19.

·  Les participants à la session Génération égalité ont plaidé pour un municipalisme féministe afin d’accélérer la réalisation de l’ODD 5.

·  Les participants à la session sur les droits numériques ont mis en avant la Coalition des villes pour les droits numériques et l'importance d’en faire une plateforme de promotion des droits numériques.

·  Les participants à la session sur l'accessibilité ont évoqué les avancées en matière de soutien aux personnes en situation de handicap ; ils ont également souligné la nécessité de s’assurer de la mise en œuvre des politiques d’intégration, afin que personne ne soit laissé pour compte.

  

La session sur le plaidoyer a salué les avancées du travail réalisé en collaboration avec les partenaires et les réseaux de la Global Task Force des gouvernements locaux et régionaux et s’est interrogée sur la façon dont le travail de plaidoyer au sein de CGLU – via nos mécanismes de consultation et nos communautés de pratiques – pouvait être renforcé. Les représentants de la GTF et des sections régionales ont engagé un débat riche et animé sur les formes que pourraient et devraient prendre nos actions de plaidoyer à l’avenir.

« Il y a un énorme danger : une fois la crise du COVID-19 derrière nous, nous devrons faire passer le message que les conditions fondamentales n'ont pas changé. Nous devons travailler à une feuille de route qui garantisse que le débat sur la relance qui s’engagera fasse écho au sein de nos communautés et au-delà d’elles » Billy Cobbett, Cities Alliance

« Dans un contexte profondément marqué par le COVID-19 et l'urgence climatique, nous devons continuer à exiger d'être reconnus comme des acteurs publics. Nous avons besoin du soutien des États et de tous les échelons de gouvernement ». Iñaki Susaeta, Secrétaire général, Régions4

Notre secrétaire générale, Emilia Saiz, a clôturé la journée en évoquant les prochaines étapes possibles de notre travail de plaidoyer, en particulier la nécessité d'améliorer notre façon de militer et de faire campagne. Les messages d’urgence que nous partageons dans le cadre de ce travail sont essentiels, mais ils donnent souvent une image incomplète de la situation.

Les sessions qui se sont tenues aujourd'hui ont montré comment CGLU travaille pour les gens. Restez à l'écoute. Demain une autre fenêtre s’ouvrira sur la façon dont CGLU travaille pour la planète, avec les priorités de nos régions Asie-Pacifique et Amériques, et les leçons tirées de nos premières Vagues d'action !

 

JOUR 3: 17.02.2021 - Travailler por la planète

 

Nos séances ont continué à contribuer à alimenter nos priorités. Aujourd'hui, CGLU ASPAC et les Amériques ont partagé leurs priorités. La secrétaire générale Bernadia Irawati a présenté la session ASPAC mettant en évidence leur Manifeste 2021-2025, renforçant les liens entre la relance et la localisation des ODD. Les participant·e·s à la session ont abordé l'importance de la santé et présenté les villes climatiques résilientes et inclusives, un projet dirigé par CGLU-ASPAC qui est une collaboration unique pour faire progresser les stratégies de résilience climatique grâce à une planification intégrée. Les questions liées à l'égalité des genres, aux migrations dans la région et au renforcement de la collaboration conjointe entre les sections régionales - comme Metropolis - ont été identifiées comme des priorités essentielles

« Les femmes sont encore parfois considérées comme le sexe faible. Mais comme je l'ai dit, ne sous-estimez jamais le pouvoir des femmes. Les femmes contribuent à notre développement économique local et à notre durabilité, et doivent avoir une voix plus forte dans le processus décisionnel de nos villes. » Madelaine Alfelor, maire d'Iriga, trésorière de CGLU.

« Nous préparons le manifeste 2021-2025 qui poursuit notre travail sur l'auto-gouvernance démocratique et insiste sur le caractère essentiel de la fourniture de services et de la localisation pour atteindre les objectifs mondiaux » Bernadia Irawati, secrétaire générale de CGLU-ASPAC.

La session au cours de laquelle les Amériques ont présenté leurs priorités a offert un espace pour la participation des différentes composantes des sections américaines. Des représentant·e·s de tous nos réseaux dans les Amériques ont fait valoir le besoin d'améliorer la coordination entre sections, de partager les leçons apprises et de contribuer, depuis le mouvement municipal latino-américain, au mouvement municipal au sens large. Les participant·e·s ont insisté sur la nécessité de réduire les inégalités comme moyen de co-créer des territoires pacifiques, d'investir dans l'innovation verte pour assurer une relance résiliente ainsi que de favoriser la collaboration entre les associations de gouvernements locaux et régionaux pour renforcer la cohésion continentale.

« Nous devons réfléchir à la manière dont nous allons entamer la relance, comment nous allons aller de l’avant, comment nous allons contribuer à la relance économique de nos pays, de nos villes. La contribution de nos sections est importante pour définir nos priorités. Joignons nos forces à travers cet espace partagé. » Johnny Araya, maire de San José, coprésident de CGLU.

« Il est important d'œuvrer pour plus d'intégration, de rechercher un consensus, il s’agit là de la seule manière pour que les dialogues régionaux promus par CGLU nous conduisent à des sociétés plus justes, plus inclusives et plus solidaires, afin de nous accorder sur un agenda commun. » Marcela Petrantonio, secrétaire des relations internationales.

Les 3 premières vagues d'action - sur le logement, la migration et les finances locales - ont pris fin en 2019 avec un véritable succès et ont été essentielles pour porter à un autre niveau ces enjeux  sur lesquels notre organisation mondiale a déjà travaillé, avec le développement d'un plaidoyer clé des documents tels que la Déclaration des villes pour un logement convenable et le suivi du Pacte mondial sur les migrations.

La session au cours du Séminaire a exploré la suite de nos vagues d'action, avec les contributions de l'ensemble de notre réseau, et a mis en lumière des enjeux et des formats innovants. Notre engagement en tant que CGLU à travailler pour la planète appelle les prochaines générations de vagues à être conscientes de la nécessité de glisser vers un système de villes et de territoires, de lier nos thèmes avec les priorités de la planète et de protéger notre écosystème.

« Alors que nous établissons des priorités pour la relance, nous devons commencer par nous préoccuper des populations les plus vulnérables et exclues. Nous devons augmenter le potentiel de l'emploi public pour reconstruire un sentiment d'identité et faire la transition vers un travail plus stable » Edgar Pieterse,

« Le contexte du au COVID-19 est le moment idéal pour changer la manière dont l'économie est conçue, allant au-delà de la réponse la plus immédiate aux besoins actuels de la population. Les gouvernements locaux et régionaux doivent être des entrepreneurs pour créer et façonner des marchés et déterminer la société que nous voulons voir dans le futur. » Mark Watts, C40

« Il existe un lien direct entre l'espace naturel, le vivant et nous. Dans la Déclaration universelle des droits humains, nous avons trouvé une réponse qui peut convenir à la majorité des personnes : les êtres vivants ont le droit de vivre dans un environnement sain. » Corinne Lepage, ancienne ministre en France de la transition écologique.

La session s'est terminée par une présentation du prochain Congrès mondial de CGLU à Daejeon par la ville elle-même, introduisant les quatre mots clés du Congrès de Daejeon: villes intelligentes, résilientes, durables et inclusives.

Notre session de bilan en séance plénière a offert à CGLU Learning l'occasion de présenter le travail autour du module de résilience, co-créé avec les sections de CGLU sur deux années, en mettant l'accent sur l'échange de pratiques et l'interaction des réalités urbaines avec le concept de résilience.

Ont également été présentés les résultats de nos séances en groupes, qui étaient toutes en lien sur le thème de la journée : CGLU travaille pour la planète, et notre travail pour assurer la transition écologique.

• La session sur l’objectif zéro a abordé la stratégie du GCoM sur l’objectif zéro et sur la résilience, qui considère l’objectif zéro comme un élément essentiel pour renforcer le lien entre la COP26, les sections de CGLU et les réseaux du groupe de travail mondial.
• La session sur la localisation des financements pour l’urbanisation durable a fourni une réflexion sur la manière d'améliorer la stratégie de financement local de CGLU et de renforcer les capacités pour améliorer l'accès aux ressources.
• Les liens entre la culture et la nature ont été abordés dans leur propre session au cours de laquelle l’attention a été portée sur le besoin d'intégrer le patrimoine et l'environnement, ainsi que sur la nécessité de renforcer la communauté de pratiques de CGLU.
• La sécurité alimentaire est une priorité de notre agenda depuis longtemps, et la séance en groupes a abordé l'importance de l'alimentation comme moyen d'améliorer notre relation avec la justice climatique, la santé et la justice sociale.

Notre Séminaire à son apogée ! Restez à l'écoute pour plus de sessions #UCLGMeets demain et au cours desquelles nous verrons comment CGLU travaille pour le gouvernement. Nous partagerons également les priorités de nos sections régionales MEWA et Eurasie, nous vous montrerons ce que cela signifie de rechercher avec CGLU et - pas de spoilers, promis - la révolution numérique du mouvement municipal.

JOUR 4: 18.02.2021 - Travailler por le gouvernement

La révolution numérique du mouvement municipal était au cœur des priorités d'aujourd'hui dans notre séminaire #UCLGMeets. La secrétaire générale Emilia Saiz a commencé par retracer l'histoire de l'Organisation mondiale depuis ses origines il y a plus de cent ans jusqu'à aujourd'hui, en présentant les nombreuses problématiques auxquelles les collectivités territoriales sont confrontées et les programmes que le mouvement municipaliste met en avant. La session a également permis de présenter la mise en place de la plateforme de notre mouvement municipal, comme moyen pour CGLU de changer sa façon de raconter ses histoires et montrer sa valeur en mettant en avant les priorités de l’ensemble du réseau.

Si nous voulons que nos communautés soient aux commandes dans la prise de décision, si nous voulons que notre mouvement historique passe à la vitesse supérieure, il faut aller au-delà du travail accompli et réfléchir ensemble à ce que nous devons faire. C'est dans cet esprit que les invité·e·s spéciaux de la séance plénière du jeudi, María Fernanda Espinosa, présidente de la 73e Assemblée générale des Nations unies et membre du conseil consultatif de CGLU UBUNTU, et Philipp Rode, directeur exécutif du département Villes de la London School of Economics (LSE Cities), ont évoqué les importantes leçons tirées de la pandémie et, en particulier, la gouvernance des situations d'urgence, les processus et mécanismes de prise de décision, ainsi que les prochaines étapes, à savoir : les besoins du mouvement municipal en période de crise et le rôle de notre mouvement dans le renouvellement du système multilatéral.

« Nous entrons dans un moment où la décentralisation et la gouvernance multiniveaux redeviennent à l'ordre du jour face aux situations d'urgence, bien que ce ne soit pas le cas partout  ». Philipp Rode, directeur exécutif de LSE Cities

« Nous devons réaffirmer l'idée de biens communs mondiaux qui n'excluent pas l'accès universel et, pour ce faire, le rôle du système multilatéral est essentiel ».  María Fernanda Espinosa, présidente de la 73e Assemblée générale des Nations unies, membre du Conseil consultatif de CGLU UBUNTU

« Nous avons créé des mécanismes de coopération technique qui démontrent qu'il est possible d'avoir un développement technique à plusieurs échelles en travaillant en collaboration ». Jorge Pérez-Jaramillo, membre du Conseil consultatif de CGLU UBUNTU

La plénière consacrée au bilan des différentes sessions en groupe a permis de prendre du recul et de réfléchir à l'évolution de nos valeurs au cours de l'année, grâce à un exercice Mentimeter sur les couleurs que nous associons à la paix, en écho à la présentation sur la paix qui a eu lieu il y a un an. Elle a également permis de faire ressortir les principales conclusions des sessions en groupe consacrées au thème du jour : CGLU au service du gouvernement.

• La session sur les crises avait pour objet le Fonds international de solidarité et les deux volets des activités du groupe de travail sur la gestion des crises : le plaidoyer, par le biais d'échanges et de réunions visant à faciliter la coordination, et l'action, par le biais de projets d'aide sur le terrain.
• La session sur les Examens volontaires infranationaux a souligné l'importance d'aller au-delà de la localisation des ODD et de rendre compte des progrès réalisés, de faire le point et de tirer parti des examens infranationaux comme outil politique pour progresser dans la réalisation des objectifs.
• Les Local4Action Hubs ont eu un espace dédié lors des sessions en groupes, au cours d'un petit événement qui a rassemblé les 14 premiers Local4Action Hubs, ce qui a permis de lancer la synchronisation de leur agenda.
• La réunion en groupes des rapporteurs spéciaux a rassemblé des partenaires de la société civile pour étudier les connexions entre les droits à l'habitat et le droit à la ville, et a abordé le renouvellement du multilatéralisme et la création de feuilles de route communes entre le mouvement municipal et la société civile pour faire pression en faveur d'un système multilatéral plus fort.

Nos sections régionales ont également occupé une place de premier plan, avec des sessions dirigées par CGLU-MEWA puis par CGLU-Eurasie. Notre section Moyen Orient et Asie occidentale (MEWA) a abordé ses priorités pour 2020-2022, en particulier l'importance de son programme sur les migrations et les personnes réfugiées. La transition écologique est également une priorité importante pour la région MEWA, qui a mis en avant son travail sur ses partenariats régionaux autour de la résilience. Enfin, la bonne gouvernance et l'inclusion des communautés dans les processus décisionnels restent également des questions prioritaires pour la région.

« Au sein de la région MEWA, nous promouvons les droits humains et la justice sociale pour co-créer des solutions à nos principaux défis, comme le soutien aux personnes réfugiées pendant la crise sanitaire » Mohamed Saadie, co-président de CGLU MEWA, vice-président de CGLU

CGLU-Eurasie a mis en avant ses priorités jusqu'en 2022, notamment l'élargissement de ses membres, la contribution à l'agenda mondial et l'établissement de partenariats entre les sections et avec les différentes parties prenantes pour faire avancer son programme de décentralisation. L'équipe de CGLU-Eurasie a ensuite exposé les différentes priorités de son secrétariat.

« Nous tenons à souligner que c'est grâce à une forte solidarité que nous pourrons maintenir une collaboration stable, continuer à partager nos expériences et nous entraider ». Rasikh Sagitov, secrétaire général de CGLU Eurasie.

La journée s'est achevée par la session consacrée à faire de la recherche avec CGLU, qui a permis de comprendre ce que signifie le travail de recherche avec notre organisation mondiale par le biais des trois grands axes de travail : le rapport GOLD VI, l'initiative Gouvernance de l'urgence, en partenariat avec Metropolis et LSE Cities, et la localisation des ODD dans le cadre de notre rapport annuel au Forum politique de haut niveau (HLPF en anglais). Le débat qui a suivi a porté sur nos relations avec le monde universitaire et a réuni des participant·e·s tels que Caren Levy, chercheuse principale du projet KNOW, unité de planification du développement de Bartlett à l’University College de Londres ; Philipp Rode, directeur exécutif de LSE Cities ; Ana María Vargas, Centre international pour la démocratie locale, ainsi que des représentant·e·s d'ONU-Habitat et des sections de CGLU.

La galaxie de CGLU a été représentée tout au long du séminaire #UCLGMeets et, vendredi, l'ensemble des membres de notre réseau va prendre le devant de la scène avec la réunion de la Global Taskforce des gouvernements locaux et régionaux. Ne manquez pas non plus les priorités de notre section européenne et notre session sur ce que signifie travailler l’apprentissage avec CGLU !

JOUR 5: 19.02.2021-  Renforcer le pacte pour l'avenir

Le 5e jour du séminaire annuel de #UCLGMeets a été celui de la Global Taskforce, laquelle s'est réunie pour consacrer un espace aux thèmes liés aux moments pivots de l'année en matière de plaidoyer. Le 5e jour du séminaire annuel de #UCLGMeets a été celui de la Global Taskforce, laquelle s'est réunie pour consacrer un espace aux thèmes prioritaires. La réunion annuelle de la Global Taskforce s'est réunie dans le cadre de la Retraite pour consacrer un espace aux thèmes liés aux moments pivots de l'année en matière de plaidoyer. 

Plus de 200 participant·e·s se sont réunis lors d'une session qui a rassemblé des représentant·e·s de tous les réseaux de la Global Taskforce, des élu·e·s locaux et régionaux ainsi que des représentant·e·s des Nations Unies. Les participant·e·s ont débattu de nos principales priorités et des efforts déployés par nos membres pour unir leurs forces en faveur du développement durable, de notre feuille de route vers Habitat III+5 et en vue d'une année pleine de sommets, avec des rassemblements tels que l’Urban 20, la 65e session de la Commission de la condition de la femme (CSW65), ou encore le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. 

« Il est absolument nécessaire d'accélérer le développement durable à tous les niveaux au cours de cette décennie d'action. Le travail et la conscience de faire les choses autrement à l'avenir sont maintenant clairs pour nous à tous les échelons » Gino van Begin, secrétaire général d’ICLEI

« Là où les collectivités territoriales ont été impliquées dans les réponses apportées face à la COVID-19, la mise en œuvre a été plus efficace. Nous devons être très pratiques dans nos messages en faveur de la décentralisation en utilisant l'expérience de la COVID-19 comme exemple... et nous devons persévérer » Greg Munro, secrétaire général de CLG

« Il est essentiel de remédier à cette situation : il faut parler en dehors de ce cercle. Pour faire le lien entre les agendas des villes et les réalités informelles et démontrer comment ils sont liés à l'agenda vert de la COP26 » Billy Cobbett, directeur de Cities Alliance

« Cette semaine, nous avons assisté à l'atterrissage de Persévérance, un véritable tournant, et nous avons également entendu parler de l'efficacité des vaccins... mais nous devons relier les points entre eux. Nous serons les premiers appelés lorsque nous aborderons la question de la livraison des vaccins, ou de la prestation de services sur Mars ! » Emilia Saiz, secrétaire générale de CGLU

Au cours de la session, nous avons accueilli les deux nouveaux membres de la Global Taskforce au sein d'une famille de réseaux qui compte déjà 27 membres. Le Conseil des maires pour les migrations (MMC) et le réseau des Villes résilientes seront certainement essentiels pour faire avancer notre agenda sur les migrations, la résilience et la transition écologique, et nous permettre de renforcer les liens entre nos agendas et de plaider encore plus fortement dans les espaces que nous occupons.

« Nous sommes fiers d'être un réseau dirigé par des maires engagés qui sont des champions de la résilience. Nous travaillons à l'échelle régionale et valorisons les partenariats » Eugene Zapata, directeur général pour l'Amérique latine, réseau des Villes résilientes

« Nous avons travaillé avec des membres de la Global Taskforce tels que CGLU sur les questions de migration lors du Forum mondial sur la migration et le développement, et nous avons vu que le travail en valait la peine. Les villes ont connu des niveaux de participation et d'échange sans précédent sur des aspects essentiels comme le financement international. Nous sommes heureux de faire partie de ce groupe » Kate Brick, directrice exécutive adjointe, MMC

À la fin de la réunion, il a été proposé de préparer un processus structurel pour l'Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux qui doit avoir lieu cette année, ainsi que de diffuser des messages communs de nos membres en ce sens. Les membres de la Global Taskforce se sont également accordés à formuler des recommandations pour les événements inscrits à l'ordre du jour et d'accueillir des réunions techniques sur les processus.

Notre section européenne, qui célèbre son 70e anniversaire en 2021, a fait part de ses priorités et a présenté la stratégie du CCRE récemment adoptée, lors du Comité directeur en janvier. Cette stratégie s'articule autour de trois objectifs clés : faire en sorte que le CCRE soit un interlocuteur privilégié pour faire passer les messages et les valeurs des collectivités territoriales européennes ; positionner le CCRE comme un contributeur essentiel au sein de CGLU et de ses membres ; et renforcer son implication et sa contribution aux travaux de CGLU. 

« Nous devons utiliser nos expériences pour construire des ponts pour un avenir durable. Nous travaillerons pour les ODD et ferons en sorte que la démocratie locale, l'égalité des genres et les finances de demain garantissent un monde durable » Carola Gunnarsson, vice-présidente de CGLU

« Sachant que nous vivons dans un monde globalisé, nos réflexions ne peuvent s'arrêter aux frontières européennes. Nous devons tenir compte des liens et des interactions. La reprise est une occasion unique d'investir dans les ODD. Une chance de favoriser une transition juste, verte, numérique et sociale » Fréderic Vallier, secrétaire général du CCRE

Notre session « Travailler l'apprentissage avec CGLU » a commencé par une question directe aux participant·e·s par le biais de l’exercice du Mentimeter : en vue de débattre sur ce que signifie l'apprentissage en commun, les participant·e·s ont été invités à dire ce qu'ils comprenaient par « Apprentissage ».  La session a abordé trois thématiques centrales, à savoir la façon d'intégrer la plateforme #LearningWithUCLG pour promouvoir des activités et des supports d'apprentissage collectifs, les prochaines étapes des programmes de formation des formateurs, et enfin la manière d'intégrer les programmes de bonnes pratiques pour l'apprentissage entre pairs. Des représentant·e·s de nos sections régionales ainsi que de la FEMP, de la FAMSI et du groupe de travail CIB se sont joints à la discussion pour présenter des exemples d'apprentissage dans leurs domaines respectifs.

Notre séminaire annuel touche à sa fin ! Nous avons pu compter sur la participation de plus de 250 villes, avec en tout plus de 600 participant·e·s et plus de 3000 clics sur la plateforme #UCLGMeets, un nombre impressionnant pour un événement exceptionnel. Nous avons ouvert nos fenêtres pour vous toutes et tous. Notre diversité et notre force font notre différence. Le pouvoir du « nous » arrive !

JOUR 6: 22.02.2021 - Mèner la transformation